Ma mie, à son toit fidèle,
La frétillante hirondelle
Revient du lointain exil.
Déjà le long des rivages
S’égaie un sylphe subtil,
Qui baise les fleurs sauvages :
Voici le printemps d’Avril !
C’est le moment où les fées...
Ma mie, à son toit fidèle,
La frétillante hirondelle
Revient du lointain exil.
Déjà le long des rivages
S’égaie un sylphe subtil,
Qui baise les fleurs sauvages :
Voici le printemps d’Avril !
C’est le moment où les fées...
IL n’est chansons qu’au temps d’avril
Quand, sur les lilas en péril,
Le vent frileux palpite et pleure.
Il n’est chansons qu’au matin clair
Où, dans la caresse de l’air,
Tinte la jeunesse de l’heure !
Il n’est amour qu’au temps de mai
Quand la rose au cœur parfumé
S’ouvre aux souffles tièdes des grèves.
Il n’est amour qu’au soir...
Les bois vont refleurir. Des gouttes de verdure
Déjà tremblent au bout des rameaux dépouillés,
Et les bourgeons bientôt, voilant l’écorce dure,
S’ouvriront au soleil, de sève encor mouillés.
D’un long sommeil la terre en souriant s’éveille ;
Tout en elle est tiédeurs, rougeurs, troubles charmants.
Les jours vont grandissant : de la saison vermeille...
Le rythme argentin de ta voix
Dans mes rêves gazouille et tinte,
Chant d’oiseau, bruit de source au bois,
Qui réveillent ma joie éteinte.
Mais les bois n’ont pas de frissons,
Ni les harpes éoliennes,
Qui soient si doux que tes chansons,
Que tes chansons tyroliennes.
*
Parfois le vent m’apporte encor...
Avril emplissait l’air de souffles caressants,
Aux rameaux noirs tremblaient les bourgeons rougissants,
Dans les hauts marronniers quelques feuilles frileuses
Sortaient timidement de leurs gaines soyeuses.
Comme une jeune mère aux charmantes pudeurs,
La terre se voilait de fécondes verdeurs.
Les germes s’éveillaient sous la brise plus chaude,
...
Le rhythme argentin de ta voix
Dans mes rêves gazouille et tinte.
Chant d'oiseau, bruit de source au bois,
Qui réveillent ma joie éteinte.
Mais les bois n'ont pas de frissons,
Ni les harpes éoliennes.
Qui soient si doux que tes chansons,
Que tes chansons tyroliennes.
Parfois le vent m'apporte encor
L'odeur de ta blonde crinière....
à Albert Mérat
J'ai peur d'avril, peur de l'émoi
Qu'éveille sa douceur touchante ;
Vous qu'elle a troublés comme moi,
C'est pour vous seuls que je la chante.
En décembre, quand l'air est froid,
Le temps brumeux, le jour livide,
Le coeur, moins tendre et plus étroit,
Semble mieux supporter son vide.
Rien de joyeux dans la saison...
Avril, l'honneur et des bois
Et des mois,
Avril, la douce esperance
Des fruits qui soubs le coton
Du bouton
Nourrissent leur jeune enfance ;
Avril, l'honneur des prez verds,
Jaune, pers,
Qui d'une humeur bigarrée
Emaillent de mille fleurs
De couleurs
Leur parure diaprée ;
Avril, l'honneur des souspirs
Des zephyrs,...
Est-ce l'avril ? Sur la colline
Rossignole une voix câline,
De l'aube au soir.
Est-ce le chant de la linotte ?
Est-ce une flûte ? est-ce la note
Du merle noir ?
Malgré la bruine et la grêle,
Le virtuose à la voix frêle
Chante toujours ;
Sur mille tons il recommence
La mélancolique romance
De ses amours.
Le chanteur,...
Lorsqu'un homme n'a pas d'amour,
Rien du printemps ne l'intéresse ;
Il voit même sans allégresse,
Hirondelles, votre retour ;
Et, devant vos troupes légères
Qui traversent le ciel du soir,
Il songe que d'aucun espoir
Vous n'êtes pour lui messagères.
Chez moi ce spleen a trop duré,
Et quand je voyais dans les nues
Les...