• Beaux et grands bâtiments d’éternelle structure,
    Superbes de matière, et d’ouvrages divers,
    Où le plus digne roi qui soit en l’univers
    Aux miracles de l’art fait céder la nature :

    Beau parc et beaux jardins qui, dans votre clôture,
    Avez toujours des fleurs et des ombrages verts,
    Non sans quelque démon qui défend aux hivers
    D’en effacer jamais l’...

  •  
    Le magique soleil sur les hauteurs pensives
    Fait luire et triompher tous ces grands linges blancs
    Qui, chevauchant leur corde au sortir des lessives,
    Y sèchent, tour à tour inertes et tremblants.

    Ils apparaissent purs, ardents, frais et joyeux,
    Au loin, flottant rappel des gloires printanières,
    Bleutés, rosés, baignés d’azur et de lumière,
    ...

  • À l’auberge des « Cent Frelons »,

    Dont l’ample hôtesse, à la prime aube, entasse
    En son corset trop dur, sa poitrine trop grasse,
    Une vessie ample et falote,
    Au bout d’un bâton long

    Ballotte.

    Octobre est loin, voici Toussaint et puis Noël ;

    Et les boudins...

  •  
    Au loin sous une brume aux épaisseurs profondes,
    L'œil, dans l'obscurité, plus bas que tous les mondes,
    Voit vaguement des fronts énormes s'agiter.
    Tâchant encor d'aider l'homme et de l'assister,
    Ils sont tous là, pensifs, sur de ténébreux trônes,
    Les guides des Sions, des Tyrs, des Babylones,
    Tous ceux que la nature et l'art ont pour docteurs,...

  •  
    Où sont ces grands tombeaux qui devaient à jamais
    D’une épouse fidèle attester les regrets ?
    L’herbe couvre Corinthe, Argos, Sparte, Mycènes ;
    La faux coupe le chaume aux champs où fut Athène.
    Ilion, de ces Dieux qui bâtirent tes tours
    Contre le fils d’Achille implore le secours.
    Et toi qui, subjuguant l’un et l’autre Neptune,
    De Rome si...

  •  
    Ô France, ton malheur m'indigne et m'est sacré.
    Je l'ai dit, et jamais je ne me lasserai
    De le redire, et c'est le grand cri de mon âme,
    Quiconque fait du mal à ma mère est infâme.
    En quelque lieu qu'il soit caché, tous mes souhaits
    Le menacent ; sur terre ou là-haut, je le hais.
    César, je le flétris ; destin, je le secoue.
    Je questionne l'...

  • Nous sommes tes grands parents.
    Les grands,
    Couverts des froides sueurs
    
De la terre et des verdures.
    Nos vins secs avaient du cœur.
    
Au soleil sans imposture

    Que faut-il à l’homme ? Boire…

    Moi. — Mourir aux fleuves barbares.

    Nous sommes tes grands parents

    Des champs…
    L’eau est au fond des osiers…

    Vois le courant du fossé...

  • Ne jetez plus sur nous d'injures si grands sommes,
    Hommes par trop ingrats et de coeur endurci,
    Dieu n'a-t-il pas de nous comme de vous souci ?
    N'est-il pas créateur des femmes et des hommes ?

    Je sais bien qu'entre vous il y a maints prud'hommes,
    Maintes femmes y a vertueuses aussi ;
    Et l'un et l'autre sexe il n'y a nul sans si,
    Car d'une même...

  • Beaux et grands bâtiments d'éternelle structure,
    Superbes de matière, et d'ouvrages divers,
    Où le plus digne roi qui soit en l'univers
    Aux miracles de l'art fait céder la nature.

    Beau parc, et beaux jardins, qui dans votre clôture,
    Avez toujours des fleurs, et des ombrages verts,
    Non sans quelque démon qui défend aux hivers
    D'en effacer jamais l'...

  • Ces grands monceaux pierreux, ces vieux murs que tu vois
    Furent premièrement le clos d'un lieu champêtre :
    Et ces braves palais, dont le temps s'est fait maître,
    Cassines de pasteurs ont été quelquefois.

    Lors prirent les bergers les ornements des rois,
    Et le dur laboureur de fer arma sa dextre :
    Puis l'annuel pouvoir le plus grand se vit être,
    Et fut...