Beaux et grands bâtiments d’éternelle structure,
Superbes de matière, et d’ouvrages divers,
Où le plus digne roi qui soit en l’univers
Aux miracles de l’art fait céder la nature :
Beau parc et beaux jardins qui, dans votre clôture,
Avez toujours des fleurs et des ombrages verts,
Non sans quelque démon qui défend aux hivers
D’en effacer jamais l’agréable peinture :
Lieux qui donnez aux cœurs tant d’aimables désirs,
Bois, fontaines, canaux, si parmi vos plaisirs
Mon humeur est chagrine et mon visage triste,
Ce n’est point qu’en effet vous n’ayez des appas ;
Mais, quoi que vous ayez, vous n’avez point Caliste ;
Et moi, je ne vois rien quand je ne la vois pas.
Beaux et grands bastimens d’éternelle structure,
Superbes de matiere et d’ouvrages divers,
Où le plus digne Roy qui soit en l’Univers
Aux miracles de l’Art fait ceder la Nature ;
Beau parc, et beaux jardins, qui dans vostre closture
Avez toujours des fleurs et des ombrages vers,
Non sans quelque Demon qui deffend aux hyvers
D’en effacer jamais l’agreable peinture ;
Lieux qui donnez aux cœurs tant d’aimables desirs,
Bois, fontaines, canaux, si parmy vos plaisirs
Mon humeur est chagrine, et mon visage triste,
Ce n’est point qu’en effet vous n’ayez des appas,
Mais, quoy que vous ayez, vous n’avez point Caliste,
Et moy je ne voy rien quand je ne la voy pas.