Oui ! les cœurs sont muets et les âmes sont sourdes.
Ce siècle est sombre ; l’air, chargé de vapeurs lourdes,
Roule, dans un brouillard confus, des hurlements
Vagues, mêlés de cris et de gémissements.
La femme pleure et meurt : l’homme pleure et s’affaisse ;
L’...
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Fatigué des méchants et des sots : — soucieux Une femme, aux baisers chastes et sérieux, |
Que tes yeux sont charmants et profonds : ils sont plus
Ma contemplation s’abîme dans tes yeux, |
Rassure-toi : — La Mort est bien le vrai sommeil |
Sous les rayons vivants de tes chaudes prunelles La fraîcheur des ruisseaux baigne d’un doux murmure |
Qu’il est inquiet, le mercure ! Il hésite, il palpite, il tremble, |
Voici la saison fraîche et rose L’Hiver, accroupi dans la pose |
Une nuit grise emplit le morne firmament ; Le brouillard, que blanchit un tourbillonnement |
Le vent nocturne, que parfume Le charme d’un frisson lunaire |
Oui, certes, la matière était splendide et pure |