Au voyageur las de la route,
Saignant aux ronces du chemin,
Rends l’espérance, ôte le doute ;
A ses tristesses tends la main.

Ne t’en vas pas. Sa vie est sombre ;
Une lumière est dans tes yeux :
Il sentira blanchir son ombre
Sous ton sourire...

 

À MADAME MARGUERITE DARDENNE DE LA GRANGERIE

Les poètes chinois, épris des anciens rites,
Ainsi que Li-Tai-Pé, quand il faisait des vers,
Placent sur leur pupitre un pot de marguerites
Dans leurs disques montrant l’or de leurs cœurs ouverts....

 

À MADAME MARGUERITE DARDENNE DE LA GRANGERIE

Il est, dans la légende, une vierge martyre,
Qui mène en laisse une hydre aux tortueux replis.
Près d’une roue à dents, tenant au main un lis,
L’Ange d’Urbin l’a peinte, et le monde l’admire.

...

Les poëtes chinois, épris des anciens rites,
Ainsi que Li-Tai-Pé, quand il faisait des vers,
Placent sur leur pupitre un pot de marguerites
Dans leurs disques montrant l’or de leurs cœurs ouverts.

La vue et le parfum de ces fleurs favorites,
Mieux que les pêchers...

 
LE RUISSEAU.

A quoi rêve ton cœur, petite lavandière ?
Sans être curieux pourrais-je le savoir ?
Tu ne me chantes plus ta chanson printanière,
Et tes deux bras dormants tombent sur ton battoir.

MARGUERITE.

Je rêvais d’un pays où doit passer ta...

 
C’était un soir de juin paisible. Du midi
Le vent soufflait chargé d’un parfum attiédi,
Et les deux vieilles tours massives & carrées,
D’un rayon de soleil couchant étaient dorées.
Le ciel d’un bleu d’opale avait des tons charmants ;
Les arbres & les...

Marguerite a cinq ans et n’est pas baptisée,
La petite païenne ! Elle a le gai réveil
Des oiseaux gazouillant : Bonjour, mon beau soleil !
Et lui pose un baiser sur sa lèvre rosée.

C’est toute sa prière. Est-il Credo pareil ?
Elle admire le ciel, la flamme...


...

Il est une blanche fleurette
Qui, sous les caresses de Mai,
Ouvre sa fraîche collerette
A l'œil qui s'arrête charmé.

Jeunes, son aspect nous attire ;
Vieux, il semble nous rajeunir :
Chaque âge près d'elle soupire
D'espérance ou de souvenir.

Elle...

Rossignols qui faites merveilles
De jergonner par ces verts bois,
Ne remplissez plus mes oreilles
De si douce et plaisante voix.

Puisque voyez que je m'en vais
Aux lieux où joie est endormie,
Chantez, s'il vous plaît, cette fois
Le triste départ de m...

Poet: Hugues Salel