Vous ne m’aimez plus, je le pense ;
Et j’en suis triste — par malheur ! —
Cela fait un mois de constance :
Après tout, c’est beaucoup d’honneur.

Quittons-nous donc à l’échéance,
Sans prendre le ton querelleur ;
A vous l’oubli, l’indifférence,
Moi, — je...

Si je voulais chanter ma voix se briserait
Comme celle des fous dans le rire et les larmes,
Mon bras, tout las qu’il est, se crispe sur ses armes,
Ma lèvre resserrée a gardé son secret,
Si je voulais chanter ma voix se briserait.

Je sens encor le froid du fer dans...

 
COMME un cavalier noir sur sa route de feu,
De la croupe des monts soulevant des buées,
L’orage à l’horizon fouettant le ciel bleu,
Éperonne d’éclairs la fuite des nuées.

Il galope, sinistre, écrasant son chemin,
Dans l’air épouvanté roulant un bruit d’...

Oh ! quelle accablante chaleur !
On dirait que le ciel va toucher la montagne.
Vois ce nuage en feu qui rougit la campagne :
Quels éclairs! quel bruit sourd! ne t’en va pas; j’ai peur!...

 
. . . Ah ! quanto a ricordarlo è duro !
TASSO

Hélas ! que le souvenir en est pénible encore !

 
L’éclair luit, le tonnerre gronde !
Le voile d’une nuit profonde
S’étend sur la face des cieux.
D’où vient qu’en mon âme oppressée...

Poet: Amable Tastu

« Oh! dites-moi pourquoi, ma mère,
Je souffre depuis ce matin?
Pourquoi je ne suis plus légère?
Pourquoi j’ai dormi dans mon bain?

Pourquoi mon aiguille résiste
Sous mes doigts faibles et brûlants?
Et pourquoi je me sens si triste?
Pourquoi mes pas sont...

Sur un grand ciel couleur d’ardoise et lourd

Courent, légers comme l’étoupe,
La petite troupe
Des nuages d’orage.
Le tonnerre bruit, lointain et lent ;
D’un énorme faux jour le village s’éclaire
Et le grand mur du...

 
The sky is changed !
BYRON

Mais le ciel change ! et la nuit de ses ombres
A sur les monts grandi l'obscurité ;
Du firmament sous ses voiles plus sombres
Elle a voilé la tremblante clarté.
Dans le lointain la tempête s'...

 
Parmi les pommes d’or que frôle un vent léger
Tu m’apparais là-haut, glissant de branche en branche ;
Lorsque soudain l’orage...

Après les vents, après le triste orage,
Après l'yver, qui de ravines d'eaux
Avoit noyé des boeufs le labourage,

Voicy venir les ventelets nouveaux
Du beau printemps : desja dedans leur rive
Se vont serrer les éclarcis ruisseaux.

Mon Dieu, pour moy...