Le chêne est vieux ; les ans, les vents & le tonnerre
Ont fait brèche à son front quatre fois centenaire.
Squelette immense, au loin, dans la brume des soirs,
Il tord sous un ciel gris ses bras noueux & noirs ;
Sur ses minces rameaux tremble un feuillage rare ;...
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Un matin, le long d’une bruyère |
L’Éden était fermé. La terre ouvrait ses routes : |
Des ombres de la nuit la campagne est voilée. Malheur au vagabond qui, malade & sans gîte, |
Tout cuirassé de rocs anguleux & chenus, Jamais nos sueurs n’ont fécondé ses flancs nus |
Je veux ensevelir au linceul de la rime Quand j’aurai fait ces vers, quand tous les auront lus, Car ce mal est trop grand pour que seul je le garde ; |
Par un étroit sentier des monts Hymalaya |
Dans la rade de Brest le navire est à l’ancre. |
La Vie est triomphante & l’idéal est mort ! Et nous, que la déroute a fait survivre, hélas ! |
Eh quoi ! votre printemps sourit à mon automne, |