•  

    Bien souvent je revois sous mes paupières closes,
    La nuit, mon vieux Moulins bâti de briques roses,
    Les cours tout embaumés par la fleur du tilleul,
    Ce vieux pont de granit bâti par mon aïeul,
    Nos fontaines, les champs, les bois, les chères tombes,
    Le ciel de mon enfance où volent des colombes,
    Les larges tapis d’herbe où l’on m’a promené
    Tout...

  • En ces heures souvent que le plaisir abrége,
    Causant d’un livre à lire et des romans nouveaux,
    Ou me parlant déjà de mes prochains travaux,
    Suspendue à mon cou, tu me dis : Comprendrai-je ?

    Et ta main se jouant à mon front qu’elle allége,
    Tu vantes longuement nos sublimes cerveaux,
    Et tu feins d’ignorer… Sais-tu ce que tu vaux,
    Belle Ignorante aux...

  •  
    Souvent je me demande et je cherche en tout lieu
    Ce qu'est Dieu sans l'amour, ou bien l'amour sans Dieu.
    Aimer Dieu, n'est-ce pas trouver la pure flamme
    Qu'on crut voir dans les yeux de quelque jeune femme ?
    Dans cette femme aussi n'est-ce point ici-bas
    Chercher comme un rayon du dieu qu'on ne voit pas ?
    Ainsi, ces deux amours, le céleste et le nôtre...

  • Tu fus souvent cruelle,
    Même injuste parfois,
    Mais que fait, ô ma belle,
    ...

  • Bien souvent je revois sous mes paupières closes,
    La nuit, mon vieux Moulins bâti de briques roses,
    Les cours tout embaumés par la fleur du tilleul,
    Ce vieux pont de granit bâti par mon aïeul,
    Nos fontaines, les champs, les bois, les chères tombes,
    Le ciel de mon enfance où volent des colombes,
    Les larges tapis d'herbe où l'on m'a promené
    Tout petit, la...

  • Un rêve de bonheur qui souvent m'accompagne,
    C'est d'avoir un logis donnant sur la campagne,
    Près des toits, tout au bout du faubourg prolongé,
    Où je vivrais ainsi qu'un ouvrier rangé.
    C'est là, me semble-t-il, qu'on ferait un bon livre.
    En hiver, l'horizon des coteaux blancs de givre ;
    En été, le grand ciel et l'air qui sent les bois ;
    Et les rares amis, qui...

  • Le temps efface tout comme effacent les vagues
    Les travaux des enfants sur le sable aplani
    Nous oublierons ces mots si précis et si vagues
    Derrière qui chacun nous sentions l'infini.

    Le temps efface tout il n'éteint pas les yeux
    Qu'ils soient d'opale ou d'étoile ou d'eau claire
    Beaux comme dans le ciel ou chez un lapidaire
    Ils brûleront pour nous d...

  • Souvent, le front posé sur tes genoux, je pleure,
    Plus faible que ton coeur amoureux, faible femme,
    Et ma main qui frémit en recevant tes larmes
    Se dérobe aux baisers de feu dont tu l'effleures.

    " Mais, dis-tu, cher petit enfant, tu m'inquiètes ;
    J'ai peur obscurément de cette peine étrange :
    Quel incurable rêve ignoré des amantes
    L'Infini met-il...

  • Au point du jour, souvent en sursaut, je me lève,
    Éveillé par l'aurore, ou par la fin d'un rêve,
    Ou par un doux oiseau qui chante, ou par le vent.
    Et vite je me mets au travail, même avant
    Les pauvres ouvriers qui près de moi demeurent.
    La nuit s'en va. Parmi les étoiles qui meurent
    Souvent ma rêverie errante fait un choix.
    Je travaille debout,...