La poudre des astres brisés
Roule encor par les étendues :
Mais où vont le vent des baisers
Et l’âme des amours perdues ?

Comme des étoiles, nos cœurs
Sont faits de lumière immortelle ;
Ils se brisent aux chocs vainqueurs ;
Mais leur poussière où donc...

O belle, dont le corps semble un vivant poëme,
Pourquoi m’ouvrir les bras, sans me dire : Je t’aime ?
Même à l’heure d’amour, contre ton sein pâmé
Tu ne me presses pas ainsi qu’un bien-aimé ;
Tu ne dis pas le mot envié des dieux même ;
Tu soupires : je meurs ; tu ne...

Pareil à ces men-hir qu’aiment les clairs de lune,
Lanjuinais est un dur combattant ; la tribune
Tressaille sous son poids impérieux ; Danton
Estime les assauts de ce rude Breton
Et les coups de bélier que lance cette tête ;
La mêlée effrayante est sa vie et sa fête...

Il était né dans la rizière
Qui borde l’étang de Saint-Paul.
Heureux, il vivait de lumière,
De chant libre et de libre vol.

Poëte ailé de la savane,
Du jour épiant les lueurs,
Il disait l’aube diaphane,
Bercé sur la fataque en fleurs.

Il hantait...

Ce bon élixir, le Café
Met dans nos cœurs sa flamme noire ;
Grâce à lui, fier de sa victoire,
L’esprit subtil a triomphé.

Faux Lignon que chantait d’Urfé,
Tu ne nous en fait plus accroire ;
Ce bon élixir, le Café
Met dans nos cœurs sa flamme noire....

Ne me reprochez pas, Mesdames, d’être épris
Du chapeau printanier qu’on porte cette année ;
Car je l’ai vu posé sur des cheveux chéris
Et la tête que j’aime en est gaîment ornée.

La tresse de bluets et de coquelicots,
Qui retombe et se mêle avec la chevelure,...

Elle allait me quitter ; c’était pour très-longtemps.
Oh ! comme le cœur bat dans ces derniers instants.
Les départs du matin font souffrir : on s’éveille
De la nuit plein le cœur, quand l’aurore est vermeille,
Quand l’azur rajeuni devient rose et lilas ;
On a les...

J’ai fait allumer un grand Feu,
Tout est clos, fenêtre et volets.
Je veux lire, viens, Rabelais ;
Ce temps-ci m’intéresse peu.

La flamme de rose et de bleu
Teint ma chambre comme un palais ;
J’ai fait allumer un grand Feu,
Tout est clos, fenêtre et...

De ses flancs ondulés quand j’ai vu la blancheur,
Quand j’ai vu ses deux bras relevés sur sa tête,
Comme au sommet vermeil d’une amphore de Crète
Les deux anses du bord qui s’élèvent en chœur,

O mort des anciens jours, j’ai compris ta douceur,
Le charme évanoui de...

Tout est ravi quand vient le Jour
Dans les cieux flamboyants d’aurore.
Sur la terre en fleur qu’il décore
La joie immense est de retour.

Les feuillages au pur contour
Ont un bruissement sonore ;
Tout est ravi quand vient le Jour
Dans les cieux...