Ton doux sourire et ton baiser.
Mlle Louise Arbey
Dors à mes pieds ...! Rêve d'amour :
Mon souffle, comme une caresse,
Glissera sur le pur contour
De ce beau front qu'avec paresse
Tu reposes sur...
Ton doux sourire et ton baiser.
Mlle Louise Arbey
Dors à mes pieds ...! Rêve d'amour :
Mon souffle, comme une caresse,
Glissera sur le pur contour
De ce beau front qu'avec paresse
Tu reposes sur...
Hier, le feu prit à la maison de celle
Qui, l’an passé, m’entourait de ses bras ;
Les pieds dans l’eau, trempé jusqu’à l’aisselle,
J’ai fait la chaîne et je songeais tout bas :
Combien de fois, au seul bruit de mes pas,
Le portier chauve a tiré sa ficelle,
Quand ma beauté dont l’œil noir étincelle
Discrètement m’attendait sous les draps....
J’ai cru q’on m’enfermait au couvent : c’est un rève !
Je suis morte, il est mort aussi : je bénis Dieu !
Là-bas, sur sa tombe une ombre se lève :
Viens, mon bien-aimé, viens me...
Quelque chose de moi, plus vivant que la vie,
Plus vrai que le réel dont je croyais souffrir,
Plus puissant que l’amour dont j’eus l’âme asservie,
Quelque chose de moi qui ne saurait mourir,
C’est la part de moi même à moi-même ravie,
Eparse au sein de tout ce qui ne peut finir,
Que l’oubli me dérobe et que la mort m’envie :
— Celle que n’...
LORSQUE je vous ai vue une heure seulement,
De votre souvenir je ne puis me distraire ;
Je rêve, et dans mon cœur votre regard charmant
Demeure tendre et pur, souriant et sincère…
Oui, vous abandonnez quelque chose de vous
Dans ma main, sur ma bouche, à mon front, qui m’obsède
Délicieusement, comme un songe très doux
Dont la caresse heureuse...
JE ne suis pas si fou, ma chère enfant, de croire
Aux rêves que je fais et qui, dans ma mémoire,
Comme sur un papier vieilli des mots tracés,
Ont paru clairement et sont presque effacés.
Aussi, sans nul regret comme sans amertume,
J’en ébauche souvent le croquis à la plume.
Nés du désir, ils sont passagers comme lui,
Et c’est parce qu’une...
Connaissez-vous ces beaux soirs d’or,
Où les anges voilent les yeux du jour,
L’été, quand on aime, d’un lent amour,
Ceux d’autrefois à qui l’on a fait tort :
Les doux, qui se donnèrent, sans envie,
Et dont aucun ne se découragea,
Bien que souvent, on affligeât
Leur cœur, pour se...
J’ai peur d’avril, peur de l’émoi
Qu’éveille sa douceur touchante ;
Vous qu’elle a troublés comme moi,
C’est pour vous seuls que je la chante.
En décembre, quand l’air est froid,
Le temps brumeux, le jour livide,
Le cœur, moins tendre et plus étroit,
Semble mieux supporter son vide.
Rien de joyeux dans la saison
Ne lui fait sentir...
Douceur de mes chants, allons vers Mytilène,
Voici que mon âme a repris son essor,
Nocturne et craintive ainsi qu’une phalène
Aux prunelles d’or.
Allons vers l’accueil des vierges adorées :
Nos yeux connaîtront les larmes des retours :
Nous verrons enfin s’...