Le Cid, ce gagneur de batailles,
Ce géant plus grand que nos tailles,
À San-Pedro de Cardena,
— Don Alphonse ainsi l’ordonna, —
Conservé par un puissant baume,
Bardé de fer, coiffé du heaume,
Repose en un riche tombeau,
Ayant pour siège un escabeau ;
Sur sa cuirasse, en nappe blanche,
Sa barbe de neige s’épanche
Avec ampleur et...
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ILe Cid est exilé. Qui se souvient du Cid ?
Le roi veut qu'on l'oublie ; et Reuss, Almonacid,
Graos, tous ses exploits, ressemblent à des songes ;
Les rois maures chassés ou pris sont des mensonges ;
Et quant à ces combats puissants qu'il a livrés,
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Le ciel, il faut ciel vaste comme le vide
À mon front ivre d’air, à mon cœur fou d’azur !
Le ciel sublime, avec son grand soleil d’or pur
Et ses astres cloués à sa voûte solide ;Avec ses soirs troublés, son aurore limpide,
Ses nuages de pourpre et d’or, au vol peu sûr,
Qui vont, et se heurtant en leur chemin obscur,
Se déchirent, laissant pendre un... -
Le Ciel est le palais des Âmes
Et des bonheurs éternisés :
Là, joignant ses doigts irisés,
La Vierge prie avec ses dames.Les Esprits y fondent leurs flammes,
Les Cœurs s’y donnent des baisers !
Le Ciel est le palais des Âmes
Et des bonheurs éternisés.Sur l’aile pure des Cinnames
Et des zéphyrs angélisés,
Les corps blancs... -
MON cœur est comme un grand paradis de délices
Qu’un ange au glaive d’or contre le mal défend ;
Et j’habite mon cœur, pareil à quelque enfant
Chasseur de papillons, seul, parmi les calices.Gardé des chagrins fous et des mortels supplices,
En l’asile fleuri du jardin triomphant,
Pour me désaltérer, dans le jour étouffant,
J’ai ton eau, frais... -
Vos invisibles mains, ô Fileuses de l’Ombre,
Des voiles constellés entremêlent sans bruit
Les fils étincelants, et tournent dans l’air sombre
Les funèbres fuseaux des rouets de la Nuit.Dans la trame éclatante où palpitent les astres
Ensevelissez les destins mystérieux,
D’héroïques espoirs et d’orgueilleux désastres,
Ou la cendre d’un songe à... -
Le Ciel a de jeunes pâturages
Tendres, vers un palais triste et vermeil :
Un Essaim d’Heures sauvages
Guide Pasiphaé... -
IIL est un grand tombeau dont l’horreur me poursuit,
Large, froid, et peuplé de silences funèbres :
— C’est l’immense tombeau qu’ouvre sur nous la nuit
Dans l’azur dilaté par l’effroi des ténèbres.Comme des jours furtifs où glisse la pâleur
D’un ciel d’or très lointain, au travers d’un mur sombre,
Les étoiles, filtrant leur clarté sans... -
L'air pèse et brûle ; il n'est dans l'herbe et les épis
Bruit d'ailes ni murmures ;
Même les froids lézards se cachent assoupis
Au fond des gerbes mûres.La feuille au loin se tait dans l'immobilité,
Pas un oiseau ne vole ;
La terre a vu tarir dans les bras de l'été
Sa sève et sa parole.De la plaine embrasée où sont les habitants ?...
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Il paraît que c’est le roi Édouard.
Qui fume les meilleurs cigares.Je lisais, l’autre jour, un journal visigoth,
Dans une tabagie,
En tirant, sans succès, sur un affreux mégot
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