• I

    Mimí Pinsón, la griseta
    seductora,
    arrulla, dulce y coqueta,
    con su risa trinadora,
    la juventud del poeta.
    Junto a su amada, el cantor
    da al olvido
    toda amargura y dolor,
    al pie de rosal florido
    donde mora un ruiseñor.
    Y ella, con vivos fulgores
    en los ojos,...

  •  
    Nature de rêveur, tempérament d’artiste,
    Il est resté toujours triste, horriblement triste.
    Sans savoir ce qu’il veut, sans savoir ce qu’il a,
    Il pleure ; pour un rien, pour ceci, pour cela.
    Aujourd’hui c’est le temps, demain c’est une mouche,
    Un rossignol qui fausse, un papillon qui louche…
    Son corps est un roseau, son âme est une fleur,
    Mais...

  • Oh ! redis-les encor ces paroles dorées ;
    Rends-nous ces flots si purs qui s’épanchaient sur nous,
    Rends-nous l’écho lointain de ces hymnes sacrées
    Que le chrétien ne doit entendre qu’à genoux.

    Hélas ! qui t’a si jeune enseigné ces mystères
    Et toutes ces douleurs du pauvre cœur humain ?
    Quel génie au milieu des sentiers solitaires
    Au sortir du berceau...

  •  

    PLEURS, lamentations d’amour, détresse, haine,
    Désespoirs, sanglots immortels,
    Doute qui s’agenouille au pied des vieux autels,
    Musset, toute l’angoisse humaine !

    Pour avoir écouté chanter les passions, ―
    Sirènes, voix d’or dans la brume,
    Merveilles qui ne sont, hélas ! que fictions, ―
    Grand cœur ravagé d’amertume !

    Tu ne seras jamais...

  • Poëte, dors en paix : l’épreuve est terminée ;
    Les lauriers sur ta tombe ont fleuri jusqu’au bout,
    Mais près d’eux a poussé l’Envie, et chaque année
    Voit naître maintenant quelque sourde menée
    Pour ébranler le socle où ta gloire est debout.

    Ceux-ci, — les plus adroits, pour nuire à cette gloire,
    Quand l’écho t’applaudit font semblant d’être sourds ;
    ...

  • J'ai lu ta vive Odyssée
    Cadencée,
    J'ai lu tes sonnets aussi,
    Dieu merci !

    Pour toi seul l'aimable Muse,
    Qui t'amuse,
    Réserve encor des chansons
    Aux doux sons.

    Par le faux goût exilée
    Et voilée,
    Elle va dans ton réduit
    Chaque nuit.

    Là, penchée à ton oreille
    Qui s'éveille,
    Elle te berce...

  •  
    Poète ! aussi longtemps que marchera la terre
    Dans le vide muet qui n’a pas d’horizon ;
    Tant que l’homme, implorant un climat salutaire,
    Sous la grêle et les vents traînera sa maison,
    Nu, forcé d’inventer le pain, le fer, la flamme,
    L’art de ne pas périr, ses lois et son bonheur ;
    Qu’il frappera son front en y cherchant son âme,
    Et sa poitrine...

  • Hélas ! qui t?a si jeune enseigné ces mystères
    Et toutes ces douleurs du pauvre c?ur humain ?
    Quel génie au milieu des sentiers solitaires,
    Au sortir du berceau t?a conduit par la main ?

    O chantre vigoureux, ô nature choisie !
    Quel est l?esprit du Ciel qui t?emporte où tu veux ?
    Quel souffle parfumé de sainte poésie
    Soulève incessamment l?or de tes...