•  
    Or, en ces temps, le mal, comme une lèpre impure
    Qui s’accroît sans relâche et s’irrite et suppure,
    Ayant rongé le cœur d’Israël, et ses yeux
    S’étant, loin d'lahvé, tournés vers d’autres Dieux,
    Vers ceux de Kenaan et ceux de l’Emorite,
    Le Fort avait poussé sur la race proscrite
    L’ouragan toujours prêt des châtiments anciens.
    Et les fils des...

  • Il disait : « Pourquoi ce sourire,
    « Pourquoi ces yeux prêts à pleurer,
    « Pourquoi rester sans me rien dire,
    « Et, tout bas, pourquoi soupirer ?

    « Quel regret des choses passées
    « Du jour présent vient émerger ?
    « Quelle est celle de tes pensées
    « Que je ne dois pas partager ?

    « Est-ce désir, espoir ou rêve,
    « Inquiétude ou souvenir ?...

  •  

    Du Volga sur leurs bidets grêles
    Les durs Baskirs vont arriver.
    Avril est la saison des grêles,
    Et les balles vont le prouver.

    Les neiges ont fini leurs fontes,
    Les champs sont verts d’épis nouveaux ;
    Mettons les pistolets aux fontes
    Et les harnais d’or aux chevaux.

    Que le plus vieux chef du Caucase
    Bourre, en présence des aînés...

  • Quel ravissant plaisir d'entendre,
    Alice ! votre jeune voix,
    Plus mélodieuse et plus tendre
    Qu'un doux chant d'oiseaux dans les bois !

    Elle vibre, sonore et pleine,
    Comme un timbre d'un pur métal,
    Ou des perles d'or qu'on égrène
    Dans une coupe de cristal...

    Avec sa fraîcheur printanière,
    Avec ses beaux sons éclatants,
    On dirait des...

  •  
    I

    La poésie au cœur et la harpe à l’épaule,
    Libres comme l’éclair dont s’embrase le pôle ;
    Nous marchons sous le grand ciel bleu.
    Appuyant notre main sur un bâton de saule,
    En chantant l’avenir et Dieu.

    De notre vie, amis, voilà te beau poëme ;
    Vive la poésie et vive la Bohême !

    II

    Nous aimons Beethoven, Shakspeare et Véronèse...

  •  
    Nos pères ont eu cette honte
    De connaître la liberté ;
    Ils étaient ceux que rien ne dompte,
    Ils bravaient l’éclair irrité.

    Les miasmes venus de France
    Avaient empoisonné leurs cœurs ;
    On lisait : paix et délivrance
    Sur leurs jeunes drapeaux vainqueurs.

    Leur rire semblait un tonnerre
    Et, comme les feuilles des...

  •  
    La race latine est la Reine
    Des grandes races d’ici-bas.
    À son front brille, souveraine,
    L’Étoile qui ne s’éteint pas.
    Le Destin lui montre la route où,
    Sous un nimbe de rayons,
    Elle va, lumineuse toute,
    À la tête des nations.

    La race latine est la Belle,
    Au charme doux et ravissant,
    Devant qui l’étranger rebelle
    Tombe...

  •  
    Dans toute la nature
    Quel éclat merveilleux !
    Tout rit dans la verdure
    À l’astre radieux !

    Mille...

  •  

    Quand j’étais dans le monde, on m’appelait le sage,
    C’était moi le devin et le bande sans pair.
    Ma gloire bouillonnait dans les flots de la mer ;
    Le soir me souriait de son calme visage.

    Quand je chantais, pensif, sous la douceur des cieux,
    La terre déroulait lentement ses longs voiles.
    Un éclair s’allumait dans les yeux des étoiles,
    Et des...

  • Ueber allen Gipfeln
    Ist Ruh’,
    In allen Wipfeln
    Spürest du
    Kaum einen Hauch;
    Die Vögelein schweigen im Walde.
    Warte nur, balde
    Ruhest du auch.

    Sur tous les sommets
    Est le repos,
    Dans tous les feuillages
    Tu sens
    Un souffle à peine ;
    Les oiselets se taisent dans le bois ;
    Attends un peu, bientôt
    Tu...