Coteaux fins aux grands cyprès noirs,
Pour faire vos gammes exquises
Vous n’avez pas besoin des soirs
Ni des aurores indécises.

Dans les claires heures du jour,
Vous dressez, couronné de vignes,
Vers le ciel tendre avec amour,
Votre front grec aux...

Tout dort. Les ponts avec le gaz de leurs lanternes
Se reflètent dans l’eau profonde. Entre les quais
Voguent péniblement des bateaux remorqués,
Et voici l’Hôtel-Dieu que flanquent des casernes.

Voyez, se découpant sur les nuages ternes,
Un vague entassement d’...

Poet: Gabriel Marc

Il est charmant ce paysage,
Peu compliqué, mais que veux-tu ?
Ce n’est qu’une mer de feuillage
Où, timide, à peine surnage
Un tout petit clocher pointu.

Au premier plan, toujours tranquille,
La Saône reluit au matin.
Par instants de l’herbe immobile...

 

Versailles où l’éclat des roses s’échelonne,
Les jardins suspendus jadis à Babylone,
Et les fruits de rubis des Mille et une Nuits,
Ont charmé longuement mes innocents ennuis,
Mais, à présent, mûri par notre époque triste,
Je fuis ces visions qui...

Poet: Charles Cros

Voici la bonne paix obscure
D’un étrange soir automnal.
Le crépuscule transfigure
Les toits gris et le ciel banal.

Et chaque ligne se découpe...

               Pas une feuille qui bouge,
               Pas un seul oiseau chantant ;
               Au bord de l’horizon rouge
               Un éclair intermittent ;

               D’un côté, rares broussailles,
               Sillons à demi noyés,...

 
Midi. L’astre au zénith flamboyait dans les cieux.
L’azur immaculé, profond et radieux,
Posait sur l’horizon sa coupole sereine.
Le fleuve au loin passait, lent, sur la brune arène.
Des vallons aux coteaux, des coteaux aux vallons,
Les champs jaunis ou verts...

À travers les massifs des pâles oliviers
L’Archer resplendissant darde ses belles flèches
Qui, par endroits, plongeant au fond des sources fraîches,
Brisent leurs pointes d’or contre les durs...

 
À SCOUTTETEN

SUR les eaux et les bois descend la paix du soir
Et, de l’horizon d’or, comme d’un encensoir,
Honte un souffle attiédi qui vibre sous la nue.
Derrière le taillis, la lune va frangeant
Les nuages massifs d’un long frisson d’...

Vers Saint-Denis c’est bête et sale la campagne.
C’est pourtant là qu’un jour j’emmenai ma compagne.
Nous étions de mauvaise humeur et querellions.
Un plat soleil d’été tartinait ses rayons
Sur la plaine séchée ainsi qu’une rôtie.
C’était pas trop après le Siège :...