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    .... Un jour je m’étais amusé à effeuiller une branche de saule
    sur un ruisseau, et à attacher une idée à chaque feuille que le
    courant entraînait.
    CHATEAUBRIAND.

    Un songe, un rien, tout lui fait peur.
    LA FONTAINE.

    L’air était pur ; un dernier jour d’automne,
    En nous quittant, arrachait la couronne
    Au front des bois ;...

  • Je n’aurais pas donné ses fautes d’orthographe
    Pour les meilleurs feuillets de nos plus beaux romans.
    L’an passé, j’ai senti ses ensorcellements,
    Je veux être aujourd’hui son historiographe :

    Elle était fort jolie. Un galant photographe
    L’a gravée au soleil avec ses airs charmants ;
    Mais qui peindra son corps en ses serpentements ?
    Je serais éloquent...

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    Tout à l’heure, sous les éclats
    Et les souffles de la tempête,
    Le saule brandillait sa tête,
    Et l’étang cognait ses bords plats.

    Avec de mortelles alarmes,
    Par ce vent, ces rumeurs, ces feux,
    L’arbre tordait ses longs cheveux
    Sur l’eau qui balayait ses larmes.

    Calme, à présent, l’étang reluit,
    Le ciel illumine la nuit,
    Et,...

  • POUR sujet préféré, les poètes de Chine
    Ont le saule pleureur se suspendant sur l’eau.
    Ou dirait une vierge à taille souple et fine,
    Que de ses longs cheveux courberait le fardeau.

    Chaque fleur d’une étoile a la pâleur divine ;
    Chaque feuille au zéphir tremble comme un oiseau ;
    Et la nappe immobile où l’arbre se dessine,
    A l’air d’un grand œil triste...

  • Il perd ses plumes perd ses larmes

    Comme un coeur se vide de larmes
    L'arrosoir a perdu ses plumes

    Éventail au soleil fané
    Loterie des mois des années
    Dans l'allée le sable s'enroue
    Où mon chagrin fera la roue

    Jardin faut-il que tu t'en ailles
    Et l'été de cet éventail
    Secondé par mon petit doigt
    Qui chatouille un bouton...

  • La solitude est bien l'hôtesse
    Qui convient à ce lac profond :
    Son saule unique et lui se font
    Le vis-à-vis de la tristesse.

    Immobiles ou se mouvant
    Ils joignent leurs mélancolies,
    Par les froidures, sous les pluies,
    Dans le soleil et dans le vent.

    Ils échangent même en secret
    Ce qui les charme ou les distrait.
    L'arbre a des...

  • (extrait)

    Pâle étoile du soir, messagère lointaine,
    Dont le front sort brillant des voiles du couchant,
    De ton palais d'azur, au sein du firmament,
    Que regardes-tu dans la plaine ?

    La tempête s'éloigne, et les vents sont calmés.
    La forêt, qui frémit, pleure sur la bruyère ;
    Le phalène doré, dans sa course légère,
    Traverse les prés embaumés....