• I

    Le soleil va chasser la nuit ;
    Pâle Phoebé, reine aux longs voiles,
    Il est temps de rentrer, sans bruit,
    Ton troupeau de blanches étoiles !

    Déjà des bois silencieux
    L’aube pénètre le mystère…
    Que fais-tu si tard dans les cieux,
    Quand nous t’attendons sur la terre ?

    II

    Elle vient ! Elle vient !… de son pied diligent
    ...

  • Laigle noir aux yeux d’or, prince du ciel mongol,
    Ouvre, dès le premier rayon de l’aube claire,
    Ses ailes comme un large et sombre parasol.

    Un instant immobile, il plane, épie et flaire.
    Là-bas, au flanc du roc crevassé, ses aiglons
    ...

  •  
    I

    Vous qui, lorsque les loups hurlent dans les clairières,
    Chantez sous vos plafonds constellés de lumières,
    Ou venant vous asseoir devant l’âtre vermeil,
    Courez, du coin du feu, le val et la montagne,
    Faites des rêves d’or, des châteaux en Espagne
         Qu’achève ensuite un doux sommeil ;

    Qui dédaignant la foi de vos pieuses mores,
    ...

  • Les cris des chiens, les voix du cor
    Sonnent dans les bois de Ferrières ;
    L’écho de ces rumeurs guerrières
    Épouvante le frais décor.

    Les habits d’écarlate et d’or
    Resplendissent dans les clairières ;
    Les cris des chiens, les voix du cor
    Sonnent dans les bois de Ferrières.

    Les meutes ont pris leur essor,
    Et le cerf dans les fondrières...

  • Le quadrige, au galop de ses étalons blancs,
    Monte au faîte du ciel, et les chaudes haleines
    Ont fait onduler l'or bariolé des plaines.
    La Terre sent la flamme immense ardre ses flancs.

    La forêt masse en vain ses feuillages plus lents ;
    Le Soleil, à travers les cimes incertaines
    Et l'ombre où rit le timbre argentin des fontaines,
    Se glisse, darde et...

  • L 'aigle noir aux yeux d'or, prince du ciel mongol,
    Ouvre, dès le premier rayon de l'aube claire,
    Ses ailes comme un large et sombre parasol.

    Un instant immobile, il plane, épie et flaire.
    Là-bas, au flanc du roc crevassé, ses aiglons
    Érigent, affamés, leurs cous au bord de l'aire.

    Par la steppe sans fin, coteau, plaine et vallons,
    L'oeil...

  • Oui, l'homme est responsable et rendra compte un jour.
    Sur cette terre où l'ombre et l'aurore ont leur tour,
    Sois l'intendant de Dieu, mais l'intendant honnête.
    Tremble de tout abus de pouvoir sur la bête.
    Te figures-tu donc être un tel but final
    Que tu puisses sans peur devenir infernal,
    Vorace, sensuel, voluptueux, féroce,
    Échiner le baudet, exténuer la...