Source trois fois féconde, opulente Nature,
Sans t’épuiser jamais, toi qui donnes toujours ;
Toi qui répands à flots sur chaque créature
La vie et ses bienfaits, la vie et ses beaux jours ;
Je t’envie, ô Nature ! ô mère impérissable,
Qui nous verses à tous...

Eh bien ! reprends-le donc ce peu de fange obscure
Qui pour quelques instants s’anima sous ta main ;
Dans ton dédain superbe, implacable Nature,
...

Pareille en ton caprice aux reines d’Orient,
Bizarre déité, qui fais en souriant
Mourir ceux qui venaient de s’enivrer la tête
Aux parfums de ton corps, à la brûlante fête
Que leur donnaient tes seins d’où ruisselait l’amour :
— Reine, malgré la mort, quand apparaît...

Poet: Jean Lahor

 
L’œuvre que Léonard quatre ans a caressée,
Et qui porte le sceau divin de sa pensée,
Fascine mes regards et hante mon cerveau ;
Et je crois voir en elle un symbole nouveau
De la voluptueuse et mystique Nature.
Je frissonne devant l’immortelle peinture
...

 

Les défricheurs.

Invisibles pouvoirs, souffles impérieux,
Monarques qui tenez l’immensité des cieux,
Vents qui portez le frais aux ondes des fontaines,
Les ondes aux grands bois, les semences aux plaines,
...

 
Dans tout l’enivrement d’un orgueil sans mesure,
Ébloui des lueurs de ton esprit borné,
Homme, tu m’as crié : « Repose-toi, Nature !
...

 
Lorsque l’homme pleura sa première chimère,
Moins impassible qu’aujourd’hui,
La nature sentit frémir ses flancs de mère
Et voulut pleurer avec lui.
Tout s’assombrit. Les cieux n’eurent plus une étoile,
La terre n’eut plus une fleur.
Le soleil se...

 
Ô Nature ! bientôt, sous le nom d’industrie,
Tu vas tout envahir, tu vas tout absorber.
Le poète navré s’indigne et se récrie :
« Quoi ! sous ce joug brutal il faudra nous courber ?
Non, tant que...

Je vous offre, amis lecteurs,
Un bien gros bouquet des fleurs
        De ma province;
Pour vous, quand vous aurez lu,
Et pour moi j’aurais voulu
        Qu’il fût plus mince.

L’avais-je cueilli pour vous
Sous l’ombrage frais et doux
        De...

As a fond mother, when the day is o’er,
Leads by the hand her little child to bed,
Half willing, half reluctant to be led,
And leave his broken playthings on the floor,
Still gazing at them through the open door,
Nor wholly reassured and comforted
...