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    Paix des soirs dans les bois sauvages,
    Bleu silence des nuits sous les cieux étendu,
    Charme apaisant des mers mourant sur les rivages,
    Rendez-moi le repos que mon âme a perdu !

    Parfums des brises matinales,
    Du jour au flanc des monts ineffables blancheurs,
    Rosée, urnes des lys aux perles virginales,
    Sur ma tempe embrasée épandez vos fraîcheurs...

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    Fraîche plante à la fraîche haleine,
    Fleur éclose sur mon écueil ;
    O toi qui de la vie à peine
    Viens de franchir le triste seuil ;

    Fragile enfant, jeune âme blanche,
    Premier bouton de mon été,
    Que Dieu suspendit à ma branche
    Pour en voiler l’aridité ;

    Douce ignorante de la vie,
    Pur vase à la pure liqueur,
    Dans mon ombre aube...

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    Lorsque la nuit descend et de ses voiles sombres
    Sur la cime des monts déploie au loin les ombres ;
    Quand les brises du jour, sommeillant sous les fleurs,
    Au feuillage des bois ont rendu le silence,
    Et que l’astre des soirs de l’horizon s’élance
              Porté sur un char de vapeurs ;

    O Muse ! contemplant l’obscurité qui tombe,
    Pensive, tu t’...

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    J’ai rêvé, j'ai souffert, j’ai chanté dans les cieux,
    Et je tombe, à mon tour, chercheur audacieux.
    J’ai rêvé bien longtemps une rose divine.
    O songe misérable ! ô réveil douloureux !
    De la rose mon cœur n’a gardé que l’épine,
    Et je saigne, et l’angoisse habite ma poitrine...
    Tout est faux, hors le mal ! tout, hors la trahison !
    Des plus hauts...

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    L’heure charmante, au vol rapide, au souffle pur,
    Le crépuscule ouvrait ses ailes dans l’azur.
    L’astre était descendu derrière la montagne,
    Et du grand cap Bernard l’ombre sur la campagne
    S’allongeait. Dans la rade, à la crête des flots
    Le soleil éteignait l’or de ses javelots ;
    Et les barques au loin, dans le couchant en flammes,
    Comme des...

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    Glissant sous sa voilure blanche,
    Comme un cygne qui fend les airs,
    Mon esquif léger qui se penche,
    Ride l’azur mouvant des mers.

    Sa voile s'élève et s'abaisse
    Au souffle naissant des zéphirs
    Comme un sein ému qui s'affaisse
    Sous de voluptueux soupirs.

    Que j'aime à regarder cette onde
    Qui passe auprès de mon bateau,
    À voir...

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    Quand tu vins à la vie, enfant débile et blême,
    De tes maux à venir, hélas ! précoce emblème,
    Ce doux lait dont chaque être en naissant est nourri,
    A tes lèvres manqua, par les fièvres tari.
    Que d’efforts et d’amour pour tromper la nature,
    Pour te contraindre à vivre, ô frêle créature !
    Pourquoi la Mort, brisant un fragile roseau,
    Te faisant un...

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    L'astre de la nuit s'avance
    Dans l'azur pâle des cieux,
    Voici l'instant du silence
    Dans les bois mystérieux.

    La brise du soir effeuille
    La fleur éclose au matin,
    A mes pieds glisse la feuille
    Qu'emporte un souffle incertain.

    Au bruit de l'eau sous l'ombrage
    Dont la voix chante en coulant,
    Au murmure du feuillage
    Qu'...

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    Enfants des airs, heureux oiseaux, lyres ailées,
    Qui passez si légers, si libres dans les champs ;
    Hôtes harmonieux des monts et des vallées,
    Qui dépensez vos jours dans la joie et les chants ;

    Poètes qui chantez en tous lieux, à toute heure,
    Ignorant les soucis dont l’homme est agité ;
    Qui, le soir, dans les bois trouvez une demeure,
    Et dans...

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    Quelle douleur immense te déchire,
    Gouffre sans fond, mer aux flots courroucés !
    O vague, ô vent, qu’avez-vous à vous dire,
    Qu’en vous heurtant ainsi vous gémissez ?
    Quel noir esprit dans vos flancs se déchaîne ?
    Où prenez-vous ces orageux sanglots ?
    Sourdes fureurs ! Est-ce démence ou haine ?
    Flot, qu’as-tu fait à ce vent qui m’entraîne ?...