Ah ! la belle morte, elle repose...
En Eden blanc son ange la pose.

Elle sommeille emmi les pervenches,
Comme en une chapelle aux dimanches.

Les cheveux sont couleur de la cendre,
Son cercueil, on vient de le descendre.

Et ses beaux yeux verts...

La porchère va remplir l’auge
De son mouillé d’eau de vaisselle.
Les deux bras nus jusqu’à l’aisselle,
Elle va, vient, court et patauge.

— L’air est plein d’une odeur de sauge.
La lumière partout ruisselle.
La porchère va remplir l’auge
De son mouillé d...

Belle qui tiens ma vie
Captive dans tes yeux,
Qui m’as l’âme ravie
D’un sourire gracieux,
Viens tôt me secourir
Ou me faudra mourir.(bis)

Pourquoi fuis tu mignarde
Si je suis prés de toi,
Quand tes yeux je regarde
Je me perds dedans moi...

BELLE SANTÉ

Belle santé,
Qui me reviens après m’avoir quitté,
Voici mon front, mes bras, mes épaules, mon torse
Qui tressaillent une fois encor
À te sentir rentrer et revivre en mon corps
Avec ta force....

 

Ce fut un beau souper, ruisselant de surprises.
Les rôtis, cuits à point, n’arrivèrent pas froids ;
Par ce beau soir d’hiver, on avait des cerises
Et du johannisberg, ainsi que chez les rois.

Tous ces amis joyeux, ivres, fiers de leurs vices,
Se...

Cloris, que dans mon cœur j'ai si longtemps servie
Et que ma passion montre à tout l'univers,
Ne veux-tu pas changer le destin de ma vie,
Et donner de beaux jours à mes derniers hivers ?

N'oppose plus ton deuil au bonheur où j'aspire.
Ton visage est-il fait pour...

Indice

Poet:

Cette belle ennemie et d'Amour et de moi,
Qui presqu'en se jouant range tout en servage,
A pour soldats choisis, et pour riche équipage
L’honneur, la Chasteté. la Constance et la Foi :

Un seul mauvais penser n'a place auprès de soi,
La Vertu toute vive est peinte...

I

COMMENT BELLE-MIGNONNE AIMA LE PAGE PARFAIT
AU DÉTRIMENT DE BEAUX FILS DE ROIS

L’Infante avait seize printemps,
Dont je vous veux conter la...

 

Quand je reviens joyeux dans ma belle Bretagne
Au sortir de Paris, de ce triste Paris,
Où l’on ne voit ni mer, ni forêts, ni montagne,
Où l’on traîne des jours ennuyés et flétris ;
Quand j’ai passé le seuil, quand j’ai franchi l’entrée
De la noire maison...