Naples, 1822.

 
Si tu pouvais jamais égaler, ô ma lyre,
Le doux frémissement...

 
   Ici l’on passe
Des jours enchantés !
   L’ennui s’efface
Aux cœurs attristés
   Comme la trace
Des flots agités.

   Heure frivole
Et qu’il faut saisir,
   Passion folle
Qui n’est qu’un désir,
   Et qui s’envole
Après...

Les choses de l’amour ont de profonds secrets.
L’instinct primordial de l’antique Nature
Qui mêlait les flancs nus dans le fond des forêts
Trouble l’épouse encor sous sa riche ceinture ;
Et, savante en pudeur, attentive à nos...

 
Dans le mortel soupir de l’automne, qui frôle
           Au bord du lac les joncs frileux,
Passe un murmure éteint : c’est l’eau triste et le saule
           Qui se parlent entre eux.

Le saule : « Je languis, vois ! Ma verdure tombe
           Et jonche...

Quand le premier des Dieux, Amour, pendant mille ans
Eut tenu sous son joug les cieux étincelants,
La terre immense et tous les êtres qui respirent,
Las de souffrir par lui, les Immortels se dirent :
Ah ! qu'un autre vainqueur, formidable et serein,
Paraisse, armé...

XXXVII

J’eus toujours de l’amour pour les choses ailées.
Lorsque j’étais enfant, j’allais sous les feuillées,
J’y prenais dans les nids de tout...

Poet: Victor Hugo

 
Je suis né pour l'amour, j'ai connu ses travaux,
Mais, certes, sans mesure il m'accable de maux
A porter ce revers mon âme est impuissante.
Eh quoi ! beauté divine, incomparable amante,
Je vous perds ! Quoi, par vous nos liens sont rompus,
Vous le voulez ;...

Je vous offre ces vers qu’Amour m'a fait écrire,
De vos yeux ses flambeaux ardemment agité,
Non pour sacrer ma peine à l'immortalité :
Car à si haut loyer ma jeunesse n'aspire.

C'est le but de mes vœux, que je vous fasse lire
Le variable état de ma captivité,...

Quoi ! vous qui demeuriez sans voix
Devant un couplet trop grivois,
Vous si prude, mademoiselle,
C’est vous qui me donnez… Ah ! Dieu !
Peut-on tricher à si beau jeu ?
J’ai gagné la…
La prime à ce jeu-là,
Et pourtant Rose est presque fidèle.

L’un...