Ma mie, à son toit fidèle,
La frétillante hirondelle
Revient du lointain exil.
Déjà le long des rivages
S’égaie un sylphe subtil,
Qui baise les fleurs sauvages :
Voici le printemps d’Avril !
C’est le moment où les fées...
Ma mie, à son toit fidèle,
La frétillante hirondelle
Revient du lointain exil.
Déjà le long des rivages
S’égaie un sylphe subtil,
Qui baise les fleurs sauvages :
Voici le printemps d’Avril !
C’est le moment où les fées...
Les immeubles sont neufs ; les verres d’eau sont clairs.
J’endure pour guérir un régime sévère.
Allons au Bois si ça m’amuse :
J’y rencontre parfois la Muse !
Les bourgeons, c’est amer comme un lit d’hôpital
Et l’on voit la pelouse au travers d’un cristal.
Un arbre appelé paulownia
Pousse les fleurs avant les feuilles
Tout...
Ce beau printemps qui vient de naître,
À peine goûté va finir ;
Nul de nous n’en fera connaître
La grâce aux peuples à venir.
Nous n’osons plus parler des roses :
Quand nous les chantons, on en rit ;
Car des plus adorables...
Hélas ! pourquoi si tard t’ai-je donc rencontrée,
Rose de mon automne, ô mignonne adorée ?
Pourquoi, pourquoi si tard ?... Je songe bien souvent
Que jadis, moi, jeune homme, et toi, petite enfant,
Nous étions des voisins, et que, sans nous connaître,
Moi, mûr trop tôt, et toi, venant presque de naître,
Nous habitions tous deux dans ce coin de Paris...
Des pêchers roses, tous en chœur
Embaument les vignes désertes ;
Le battoir fait son bruit claqueur
Au bord des mares découvertes,
Et la nuit perd de sa longueur.
Le vent qui n’a plus de rigueur
Éparpille en souffles alertes
La contagieuse langueur
Des pêchers roses.
L’Amour sourit, tendre et moqueur,
Car bientôt, dans...
Au printemps, c'est dans les bois nus
Qu'un jour nous nous sommes connus.
Les bourgeons poussaient vapeur verte.
L'amour fut une découverte.
Grâce aux lilas, grâce aux muguets,
De rêveurs nous devînmes gais.
Sous la glycine et le cytise,
Tous deux seuls, que faut-il qu'on dise ?
Nous n'aurions rien dit, réséda,
Sans ton...
Ce beau printemps qui vient de naître
A peine goûté va finir ;
Nul de nous n'en fera connaître
La grâce aux peuples à venir.
Nous n'osons plus parler des roses :
Quand nous les chantons, on en rit ;
Car des plus adorables choses
Le culte est si vieux qu'il périt.
Les premiers amants de la terre
Ont célébré Mai sans retour,
Et...
Toi qui fleuris ce que tu touches,
Qui, dans les bois, aux vieilles souches
Rends la vigueur,
Le sourire à toutes les bouches,
La vie au coeur ;
Qui changes la boue en prairies,
Sèmes d'or et de pierreries
Tous les haillons,
Et jusqu'au seuil des boucheries
Mets des rayons !
Ô printemps, alors que tout aime,
Que s'embellit la...
Encore un printemps, - encore une goutte de rosée, qui
se bercera un moment dans mon calice amer, et qui s'en
échappera comme une larme !
Ô ma jeunesse, tes joies ont été glacées par les baisers
du temps, mais tes douleurs ont survécu au temps qu'elles
ont étouffé sur leur sein.
Et vous qui avez parfilé la soie de ma vie, ô femmes !
s'il y a eu...
Te voilà, rire du Printemps !
Les thyrses des lilas fleurissent.
Les amantes qui te chérissent
Délivrent leurs cheveux flottants.
Sous les rayons d'or éclatants
Les anciens lierres se flétrissent.
Te voilà, rire du Printemps !
Les thyrses de lilas fleurissent.
Couchons-nous au bord des étangs,
Que nos maux amers se guérissent !
...