À quatre heures du matin, l’été,
Le Sommeil d’amour dure encore.
Sous les bosquets l’aube évapore
     L’odeur du soir fêté.

Mais là-bas dans l’immense chantier
Vers le soleil des Hespérides,
En bras de chemise, les charpentiers
     ...

 
Puisque là-bas s’entr’ouvre une porte vermeille,
Puisque l’aube blanchit le bord de l’horizon,
Pareille au serviteur qui le premier s’éveille
Et, sa lampe à la main, marche dans la maison,

Puisqu’un blême rayon argente la fontaine,
Puisqu’à travers les bois...

Poet: Victor Hugo

 
Lorsque tu souris à la terre,
Brillante étoile du matin,
Amant du calme et du mystère,
Que de fois je viens solitaire
Rêver à ton rayon lointain.

Marchant silencieux dans l'ombre,
Loin de tous les regards jaloux,
J'erre au hasard ainsi qu'une...

Le frais matin dorait de sa clarté première
La cime des bambous et des gérofliers.
Oh ! les mille chansons des oiseaux familiers
Palpitant dans l’air...

Pourquoi bondissez-vous sur la plage écumante,
Vagues dont aucun vent n’a creusé les sillons ?
Pourquoi secouez-vous votre écume fumante
En légers tourbillons ?

Pourquoi balancez-vous vos fronts que l’aube essuie,
Forêts, qui tressaillez avant l’heure...

L'Orient jaillit comme un fleuve ;
La lumière coule à long flot,
La terre lui sourit et le ciel s'en abreuve,
Et de ces cieux vieillis l'aube sort aussi neuve
Que l'aurore du jour qui sortit du Très-Haut.

Soleil, voile de feu dont ton maître se couvre,
Quand...

Lorsque s’éveille le Matin
Au Luxembourg encor désert,
En chantant dans le gazon vert,
Les oiselets font leur festin.

Les feuilles sont comme un satin
Des larmes de la nuit couvert,
Lorsque s’éveille le Matin
Au Luxembourg encor désert.

Le...

 
La maison du matin rit au bord de la mer,
La maison blanche, au toit de tuiles rose clair.
Derrière un pâle écran de frêle mousseline,
Le soleil luit, voilé comme une perle fine ;
Et du haut des rochers redoutés du marin,
Tout l’espace frissonne au vent...

Ô Seigneur, exaucez et dictez ma prière,
Vous la pleine Sagesse et la toute Bonté,
Vous sans cesse anxieux de mon heure dernière,
Et qui m’avez aimé de toute éternité.

Car — ce bonheur terrible est tel, tel ce mystère
Miséricordieux, que, cent fois médité,
...

I

Ma vieille tante Gribiche,
En fermant les yeux,
Ne laissa, n'étant pas riche,
Rien de précieux.
Hier on fit le partage
Du pauvre butin,
Et j'eus pour tout héritage
Son réveil-matin.

II

Or, cette samaritaine
Vient mal à propos...

Poet: Elisa Fleury