La maison du matin rit au bord de la mer,
La maison blanche, au toit de tuiles rose clair.
Derrière un pâle écran de frêle mousseline,
Le soleil luit, voilé comme une perle fine ;
Et du haut des rochers redoutés du marin,
Tout l’espace frissonne au vent frais du matin.
Lyda, debout au seuil que la vigne décore,
Un enfant sur les bras, sourit, grave, à l’aurore,
Et laisse, regardant au large, le vent fou
Dénouer ses cheveux mal fixés sur son cou.
Par l’escalier du ciel l’enfantine journée
Descend, légère et blanche, et de fleurs couronnée,
Et, pour mieux l’accueillir, la mer au sein changeant
Scintille à l’horizon, toute blanche d’argent…
Mais déjà les enfants s’échappent ; vers la plage
Ils courent, mi-vêtus, chercher le coquillage.
En vain Lyda les gronde : enivrés du ciel clair
Leur rire de cristal s’éparpille dans l’air…
La maison du matin rit au bord de la mer.
La Maison du matin
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