Bien me deüsse targier
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Bien souvent je revois sous mes paupières closes,
La nuit, mon vieux Moulins bâti de briques roses,
Les cours tout embaumés par la fleur du tilleul,
Ce vieux pont de granit bâti par mon aïeul,
Nos fontaines, les champs, les bois, les chères tombes,
Le ciel de mon enfance où volent des colombes,
Les larges tapis d’herbe où l’on m’a promené
Tout... -
Quand le chagrin, perfide et lâche remorqueur,
Me jette en ricanant son harpon qui s’allonge,
La Nuit m’ouvre ses bras pieux où je me plonge
Et mêle sa rosée aux larmes de mon cœur.À son appel sorcier, l’espoir, lutin moqueur,
Agite autour de moi ses ailes de mensonge,
Et dans l’immensité de l’espace et du songe
Mes regrets vaporeux s’... -
Le menuisier entra, son mètre dans la main,
Et dit : « Bonjour ! Celui qu’on enterre demain,
Où donc est-il ? Voyons. Je viens prendre mesure ! »
Et comme il s’avançait au fond de la masure,
Il vit sur un grabat sinistre et dépouillé
Le mort couvert d’un drap ignoblement souillé.
Vaguement sous la toile on devinait des formes ;
Un bras sortait... -
En chaque enclos, l’été ; l’hiver, sous chaque toit,
Où la province
S’attable, au jour le jour, et boit,
Le bourgmestre est prince,Mais le brasseur est roi.
Sa brasserie, elle est là-bas, lourde et fumante,Et la chaleur s’active, et les brassins fermentent ;...
Ma petite compatriote,
M'est avis que veniez ce soir
Frapper à ma porte et me voir.
Ô la scandaleuse ribote
De gros baisers et de petits
Conforme à mes gros appétits?
Mais les vôtres sont si mièvres?
Primo, je baiserai vos lèvres,
Toutes, c'est mon cher entremets,
Et les manières que j'y mets,
Comme en tant de choses vécues,
...Pas les rafales à propos
De rien comme occuper la rue
Sujette au noir vol de chapeaux ;
Mais une danseuse apparueTourbillon de mousseline ou
Fureur éparses en écumes
Que soulève par son genou
Celle même dont nous vécûmesPour tout, hormis lui, rebattu
Spirituelle, ivre, immobile
Foudroyer avec le tutu,
Sans se faire...Air : Nos aïeux connaissaient à peine.
Quand mes yeux virent la lumière,
Par un pâle soleil d'avril,
Un petit lutin débonnaire
Me récréait de son babil.
D'une voix forte et glapissante,
Je criais à guérir les sourds,
Et le sylphe me disait « Chante,
» Bon courage! et chante toujours. »
Plus tard, pour m'assouplir le crâne,...Vous n’avez pas eu toute patience,
Cela se comprend par malheur, de reste ;
Vous êtes si jeune ! Et l’insouciance,
C’est le lot amer de l’âge céleste !Vous n’avez pas eu toute la douceur,
Cela par malheur d’ailleurs se comprend ;
Vous êtes si jeune, ô ma froide sœur,
Que votre cœur doit être indifférent !Aussi, me voici plein de pardons...
Non, « bistro » n’est pas une injure.
Et pour en décider tout court,
Je n’ai pas besoin, je te jure,
De réfléchir pendant huit jours.En se servant de ce vocable,
Ô cabaretier ! crois-le bien,
Notre auteur était incapable
De vouloir te blesser en rien.Du Panthéon jusqu’à Courcelles,
Bistro prévaut chez nos poilus ;
Et Monsieur...