Qu’il est doux d’être au monde, et quel bien que la vie !
Tu le disais ce soir par un beau jour d’été.
Tu le disais, ami, dans un site enchanté,
Sur le plus vert coteau de ta forêt chérie.

Nos chevaux, au soleil, foulaient l’herbe fleurie.
Et moi, silencieux,...

Non, mon cher, Dieu merci ! pour trois mots de critique
Je ne me suis pas fait poète satirique ;
Mon silence n’est pas, quoiqu’on puisse en douter,
Une prétention de me faire écouter.
Je puis bien, je le crois, sans crainte et sans envie,
Lorsque je vois tomber la...

Jusqu’au jour, ô Pologne ! où tu nous montreras
Quelque désastre affreux, comme ceux de la Grèce,
Quelque Missolonghi d’une nouvelle espèce,
Quoi que tu puisses faire, on ne te croira pas.
Battez-vous et mourez, braves gens. – L’heure arrive.
Battez-vous ; la pitié...

HORACE

Lorsque je t’avais pour amie,
Quand nul jeune garçon, plus robuste que moi,
N’entourait de ses bras ton épaule arrondie,
Auprès de toi, blanche Lydie,
J’ai vécu plus joyeux et plus heureux qu’un roi.

LYDIE

Quand pour toi j’...

HORACE

Du temps où tu m’aimais, Lydie,
De ses bras, nul autre que moi
N’entourait ta gorge arrondie ;
J’ai vécu plus heureux qu’un roi.

LYDIE

Du temps où j’étais ta maîtresse,
Tu me préférais à Chloé ;
Je m’endormais à ton côté...

Quel est donc ce chagrin auquel je m'intéresse ?
Nous nous étions connus par l'esprit seulement ;
Nous n'avions fait que rire, et causé qu'un moment,
Quand sa vivacité coudoya ma paresse.

Puis j'allais par hasard au théâtre, en fumant,
Lorsque du maître à tous la...

Qu’un jeune amour plein de mystère
Pardonne à la vieille amitié
D’avoir troublé son sanctuaire.
D’une belle âme qui m’est chère
Si j’ai jamais eu la moitié,
Je vous la lègue tout entière.

1843.

Ne me parlez jamais d’une vieille amitié,
Dans vos cheveux dorés quand le printemps se joue
Lui, qui vous a laissé ― lui, si vite oublié ! ―
Sa fraîcheur dans l’esprit et sa fleur sur la joue !