Émile Verhaeren

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    BENOIT

    JE le sais bien, je le sais...

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    ANTOINE

    Pour apprendre à noircir...

  • Deux siècles
    (xviie-...

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    Il était deux enfants de roi
    Que séparaient des eaux profondes,
    Et rien là-bas, qu’un pont de bois,
    Là-bas, très loin, au...

  • Avec leur chat, avec leur chien,
    Avec, pour vivre, quel moyen ?
    S’en vont, le soir, par la grand’route,
    Les gens d’ici, buveurs de pluie,
    Lécheurs de vent, fumeurs de brume

    Les gens d’ici n’ont rien de rien,
    Rien devers eux
    Que l’...

  • Il neige blanc sur l’Escaut jaune,

    Tout est déteint, brouillé, fondu ;
    Et par les bois et les chemins perdus
    Les mendiants n’arrivent plus

    Chercher l’aumône,

    L’âpre...
  • DÉDICACE

    Avec ferveur je te dédie, ô Flandre,

    Ces vers
    Où ton passé scintille encor...

  • Matins frileux !

    Le temps se vêt de brume ;
    Le vent retrousse, au cou des pigeons bleus,
    Les plumes.

    La poule appelle
    Le pépiant fretin de ses poussins
    Sous l’aile.
    Panache au clair et glaive nu,
    Les...

  • Dites, les gens, les vieilles gens,
    Faites flamber foyers et cœurs dans les hameaux,
    Dites, les gens, les vieilles gens,
    Faites luire de l’or dans vos carreaux
    Qui regardent la route,
    Car les mages avec leurs blancs manteaux,
    Car les bergers...

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    Gens de l’hospice, entrez en danse,
    La vieille mort part en vacances.

    Voici venir le riche été
    Vous jetant l’or de sa santé...