Si jâétais Dieu, la mort serait sans proie,
Les hommes seraient bons, jâabolirais lâadieu,
Et nous ne verserions que des larmes de joie,
Si jâétais Dieu.
Si jâétais Dieu, de beaux fruits sans écorces
Mûriraient ; le travail ne serait plus quâun jeu,
Car nous nâagirions plus que pour sentir nos forces,
Si jâétais Dieu.
Si jâétais Dieu, pour toi, celle que jâaime,
Je déploierais un ciel toujours frais, toujours bleu,
Mais je te laisserais, ô mon ange, la même,
Si jâétais Dieu.