Tu serais nue sur la bruyère humide et rose,
comme ces femmes qu’on apprend en classe, près
de chèvres se donnant des coups au bas des prés.
Tu dormirais en ne rêvant d’aucune chose,
et tes jambes pareilles, tièdes et douces
luiraient dans la pluie verte et glacée de la mousse.
Ton corps serait comme l’air et l’eau qui sont purs.
Un grillon aigre chanterait dans le vieux mur
d’une maison abandonnée et qui aurait,
à ses pieds, les champignons roses des forêts.
Les alouettes qui ont la couleur de l’argent
siffleraient en volant vite. Et, tout en dormant,
tu mettrais une main dans tes cheveux remplis
de brins de paille agaçants de roides épis.
Tu serais nue sur la bruyère
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