Tu serais nue sur la bruyère humide et rose,
comme ces femmes qu’on apprend en classe, près
de chèvres se donnant des coups au bas des prés.
Tu dormirais en ne rêvant d’aucune chose,
et tes jambes pareilles, tièdes et douces
luiraient dans la pluie verte et glacée de la mousse.
Ton corps serait comme l’air et l’eau qui sont purs.
Un grillon aigre chanterait dans le vieux mur
d’une maison abandonnée et qui aurait,
à ses pieds, les champignons roses des forêts.
Les alouettes qui ont la couleur de l’argent
siffleraient en volant vite. Et, tout en dormant,
tu mettrais une main dans tes cheveux remplis
de brins de paille agaçants de roides épis.
Tu serais nue sur la bruyère
More from Poet
Vous mâavez regardé avec toute votre âme. |
Voici les mois d'automne et les cailles graisseuses |
Voici le grand azur qui inonde la petite ville. LÃ -bas, la neige des montagnes casse le ciel. |
Les villages brillent au soleil dans les plaines, avec des chars qui vont lentement aux labours, |
Le village à midi. La mouche d’or bourdonne Entends le coq... Entends la cloche... Entends le paon...... |