Ainsi que Crusoë dans son île déserte,
Le poète guette, à l’amère solitude,
Quel voile apportera la béatitude,
A son exil. La mer, comme une porte ouverte,
Semble donner l’espoir qu’apparaîtra soudain
Le bateau qui rira à l’horizon d’étain.
Et la fièvre prend le poète sur la grève.
Il croit voir cette voile. Il n’y a pourtant rien
Que le toujours pareil si accablant du rêve.
Le poète agonise. Il a soif, il a faim.
Sa passion lui tend du fiel et du vinaigre.
Et les seuls fruits offerts au naufragé par Dieu,
Ce sont les fruits des cinq Mystères douloureux :
Ainsi que Crusoë dans son île déserte…
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