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    En cette chambre où meurt un souvenir d’aveux,
    L’odeur de nos jasmins d’hier s’est égarée…
    Pour toi seule je me suis vêtue et parée,
    Et pour toi seule j’ai dénoué mes cheveux.

    J’ai choisi des joyaux… Ont-ils l’heur de te plaire ?
    Dans mon cœur anxieux quelque chose s’est tu…
    Comment t’apparaîtrai-je et que me diras-tu,
    Amie, en franchissant...

  • C’est la vie au ralenti,
    C’est le cœur à rebours,
    C’est une espérance et demie :
    Trop et trop peu à son tour.

    5...

  • Je reviens chercher l’illusion des choses
    D’autrefois, afin de gémir en secret
    Et d’ensevelir notre amour sous les roses
    Blanches du regret.

    Car je me...

  • Atthis, seule, détaillant un manuscrit.

    « Celle qui te fuit te suivra pas à pas,
    Tu verras venir la Peithô qui refuse
    Tes dons, apportant des présents délicats,
    Furtive et...

  • Lointainement, et si étrangement pareils,
    De grands masques d’argent que la brume recule,
    Vaguent, au jour tombant, autour des vieux soleils.

    Les doux lointains ! — et comme, au fond du crépuscule,
    Ils nous fixent le cœur, immensément le cœur,
    Avec les yeux défunts de leur visage d’âme.

    C’est toujours du silence, à moins, dans la pâleur
    Du soir, un...

  • C’est bien là-bas, au bord des landes,
    Que le kiosque étrange et suranné
    Où leur amour est né
    Demeure et leur survit, abandonné ;
    C’est bien là-bas, au bord des landes,
    Où les bateaux monumentaux
    Mirent dans l’or et dans la boue
    ...

  • Oh ! que me voulez-vous, lueurs vertigineuses ?
    Divin silence, attrait du néant, laisse-moi !
    Ainsi la mer, songeant par les nuits lumineuses,
    Me faisait tressaillir de tendresse et d'effroi.

    Ces yeux où les chansons des sirènes soupirent,
    Océans éperdus, gouffres inapaisés,
    Bleus firmaments où rien ne doit vivre, m'inspirent
    La haine de la joie et l'...

  • Un rêve de cuisses de femmes
    Ayant pour ciel et pour plafond
    Les culs et les cons de ces dames
    Très beaux, qui viennent et qui vont.

    Dans un ballon de jupes gaies
    Sur des airs gentils et cochons;
    Et les culs vous ont de ces raies,
    Et les cons vous ont des manchons!

    Des bas blancs sur quels mollets fermes
    Si rieurs et si bandatifs
    ...

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    Arlequin.
    Toujours triste, toujours soucieux, cher Pierrot,
    Et toujours mécontent du monde comme un sot !
    C’est un tort, un grand tort : il faut fuir la tristesse
    Et faire de chaque heure une charmante ivresse.

    Pierrot.
    Dans mes pensers je suis la constance elle-même ;
    Vois mon gilet, mes bas et ma figure blême !
    Je suis blanc, toujours...

  • J’ai vu ton sourire et tes larmes,
    J’ai vu ton cœur triste et joyeux :
    Qui des deux a le plus de charmes ?
    Dis-moi ce que j’aime le mieux :
    Les perles de ta bouche ou celles de tes yeux ?