J’irai chez vous, duc adorable,
vous dont le goût, la vérité,
l’esprit, la candeur, la bonté,
et la douceur inaltérable,
font respecter la volupté,
et rendent la sagesse aimable.
Que dans ce champêtre séjour
je me fais un plaisir extrême
de parler, sur la fin du jour,
de vers, de musique, et d’amour,
et pas un seul mot du système,...
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Je me flattais de l’espérance
d’aller goûter quelque repos
dans votre maison de plaisance ;
mais Vinache a ma confiance,
et j’ai donné la préférence
sur le plus grand de nos héros
au plus grand charlatan de France.
Ce discours vous déplaira fort ;
et je confesse que j’ai tort
de parler du soin de ma vie
à celui qui n’eut d’autre envie... -
Quand du sommet des Pyrénées,
s’élançant au milieu des airs,
la renommée à l’univers
annonça ces deux hyménées
par qui la discorde est aux fers,
et qui changent les destinées,
l’âme de Richelieu descendit à sa voix
du haut de l’empyrée au sein de sa patrie.
Ce redoutable génie
qui faisait trembler les rois,
celui qui donnait des lois... -
Conservez précieusement
l’imagination fleurie
et la bonne plaisanterie
dont vous possédez l’agrément,
au défaut du tempérament
dont vous vous vantez hardiment,
et que tout le monde vous nie.
La dame qui depuis longtemps
connaît à fond votre personne
a dit : « hélas ! Je lui pardonne
d’en vouloir imposer aux gens ;
son esprit est... -
Il est au monde une aveugle déesse
dont la police a brisé les autels ;
c’est du hocca la fille enchanteresse,
qui, sous l’appât d’une feinte caresse,
va séduisant tous les coeurs des mortels.
De cent couleurs bizarrement ornée,
l’argent en main, elle marche la nuit ;
au fond d’un sac elle a la destinée
de ses suivants, que l’intérêt séduit.... -
Tu revenais couvert d’une gloire éternelle ;
le Gévaudan surpris t’avait vu triompher
des traits contagieux d’une peste cruelle,
et ta main venait d’étouffer
de cent poisons cachés la semence mortelle.
Dans Maisons cependant je voyais mes beaux jours
vers leurs derniers moments précipiter leur cours.
Déjà près de mon lit la mort inexorable
avait... -
Fille de ce guerrier qu’une sage province
éleva justement au comble des honneurs,
qui sut vivre en héros, en philosophe, en prince,
au-dessus des revers, au-dessus des grandeurs ;
du ciel qui vous chérit la sagesse profonde
vous amène aujourd’hui dans l’empire françois,
pour y servir d’exemple et pour donner des lois.
La fortune souvent fait les... -
Quoi ! Le dieu de la poésie
vous illumine de ses traits !
Malgré la robe, les procès,
et le conseil, et ses arrêts,
vous tâtez de notre ambrosie !
Ah ! Bien fort je vous remercie
de vous livrer à ses attraits,
et d’être de la confrérie.
Dans les beaux jours de votre vie,
adoré de maintes beautés,
vous aimiez Lubert et Sylvie ;
... -
L’heureux talent dont vous charmez la France
avait en vous brillé dès votre enfance ;
il fut dès lors dangereux de vous voir,
et vous plaisiez, même sans le savoir.
Sur le théâtre heureusement conduite
parmi les voeux de cent coeurs empressés,
vous récitiez, par la nature instruite :
c’était beaucoup ; ce n’était point assez ;
il vous fallait... -
du fond de cet antre pierreux,
entre deux montagnes cornues,
sous un ciel noir et pluvieux,
où les tonnerres orageux
sont portés sur d’épaisses nues,
près d’un bain chaud toujours crotté,
plein d’une eau qui fume et bouillonne,
où tout malade empaqueté,
et tout hypocondre entêté,
qui sur son mal toujours raisonne,
se baigne, s’enfume...