Ho ! que vous êtes plats, hommes lâches, serviles ;
Ho ! que vous êtes plats, vous, qu’on nous dit si beaux ;
Ho ! que vous êtes plats, que vos âmes sont viles,
Vous, de la royauté-charogne, vrais corbeaux !
Ho ! qu’elle fait dégoût, la tourbe laide et bête,
Levain que repétrit chaque jour un journal,
Dans la bourbe et l’ordure, entrant jusqu’à la...
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Que mon
Flacon
Me semble bon ;
Sans lui
L'ennui
Me nuit,
Me suit ;
Je sens
Mes sens
Mourants
Pesants
Quand je le tiens
Dieu que je suis bien !
Que son aspect est agréable !
Que je fais cas de ses divers présents !
C'est de son sein fécond et de ses heureux flancs
Que coule ce nectar si doux, si... -
Tatillonnes et frénétiques,
Les sonnettes dansent à l’huis
Des petites boutiques,Les sonnettes de la Saint-Guy.
On n’entend qu’ellesDans les ruelles,
Les jours de foire et de marché ;
Elles se hèlent et s’interpellentDepuis l’aube jusqu’au soleil...
Au temps où les plaines sont vertes,
Où le ciel dore les chemins,
Où la grâce des fleurs ouvertes
Tente les lèvres et les mains,Au mois de mai, sur sa fenêtre,
Un jeune homme avait un rosier ;
Il y laissait les roses naître
Sans les voir ni s’en soucier ;Et les femmes qui d’aventure
Passaient près du bel arbrisseau,
En se...L'aube en riant sortait de sa couche irisée,
Couronnant les coteaux de son éclat vermeil,
Et faisait aux rameaux tout baignés de rosée,
Pendre, en gouttes d'argent, les baisers du soleil.Jouant dans les feuilles, une brise sonore
Secouait en passant des parfums dans les airs,
Et, sous les frais taillis qu'illuminait l'aurore,
Les oiseaux à l'envi...Un bouvreuil, un corbeau, chacun dans une cage,
Habitaient le même logis.
L'un enchantait par son ramage
la femme, le mari, les gens, tout le ménage :
l'autre les fatiguait sans cesse de ses cris ;
il demandait du pain, du rôti, du fromage,
qu'on se pressait de lui porter,
afin qu'il voulût bien se taire.
Le timide bouvreuil ne faisait que...Contre sa jambe, à plat, collant sa canardière,
Voûtant son maigre buste au veston de droguet,
Silencieux glisseur, l’œil et l’oreille au guet,
Il longe un des plus creux dormants de la rivière,Lorsqu’en face du bois surgit, brusque, un gendarme
Et puis un autre encore avec le brigadier.
« À trois vous n’m’aurez pas ! ouf ! mon outil l’premier ! »
...En attendant qu’on m’enterre,
Aujourd’hui, j’veux êtr’ très gai.
Flon, flon flon, lariradondaire,
Gai, gai, gai, lariradondé.Je n’fais pas beaucoup d’affaires ;
L’verr’ cassé n’est pas d’mandé.
Flon, flon, etc.Ma pauvr’ femm’ non plus n’gagn’ guère ;
Lui faut trop d’litr’s dans l’gésier.
Flon, flon, etc...
O vous qui sous vos pieds foulez une poussière
Teinte du noble sang des preux,
Reportez, un moment, vos regards en arrière ;
Songez à ces temps moins heureux
Où la guerre troublait nos paisibles campagnes ;
Où nos mères pleuraient leur sort ;
Où, des rives du fleuve au pied de nos montagnes,
Retentissait un cri de mort !Alors, grâces au...
La brigantine
Qui va tourner
Roule et s’incline
Pour m’entraîner.
Ô Vierge Marie,
Pour moi priez Dieu !
Adieu, patrie !
Provence, adieu !Mon pauvre père
Verra souvent
Pâlir ma mère
Au bruit du vent.
Ô Vierge Marie,
Pour moi priez Dieu !
Adieu, patrie !
Mon père, adieu !La vieille Hélène
...