L’aurore a la pâleur verdâtre d’une morte,
Elle semble une frêle et tremblante Alkestis
Qui, les pas vacillants, vient frapper à la porte
Où l’amour l’...

 
        Le jour ne perce plus de flèches arrogantes
        Les bois émerveillés de la beauté des nuits,
        Et c’est l’heure troublée où dansent les Bacchantes
        Parmi l’accablement des rythmes alanguis.

        Leurs cheveux emmêlés pleurent le sang...

Partout, de loin en loin, de proche en proche,

Et pour les morts et les saints,
Et pour les hiers et les demains,
Partout sonnent, sur les chemins,
Et dans l’écho ricochent,
Les cloches.

L’heure est triste : les champs,...

 
Il est triste de voir partout l’œuvre du mal,
D’entonner ses chansons sur un rhythme infernal.
Au ciel le plus vermeil de trouver un nuage,
Une ride chagrine au plus riant visage.
Heureux à qui le ciel a fait la bonne part !
Bien heureux qui n’a vu qu’un...

 
J'ai suivi les conseils d'une triste sagesse.
Je suis donc sage enfin ; je n'ai plus de maîtresse.
Sois satisfait, mon cœur. Sur un si noble appui
Tu vas dormir en paix dans ton sublime ennui.
Quel dégoût vient saisir mon ame consternée,
Seule dans elle-même...

 
Il faisait gris dans ma demeure
J’ai dit : « Dehors luit le soleil,
Mon âme a besoin à cette heure
De clartés et d’éclats vermeil ! »

Il faisait triste dans la plaine ;
J’ai dit : « Quittons l’obscurité ! »
Et sur la sommité lointaine
Avec...

J’aime la boue humide et triste où se reflète
Le merveilleux frisson des astres, où le soir
Revient se contempler ainsi qu’en un miroir
Qui découvre à...

Souvent, lorsqu’au retour des mauvaises saisons
La mort a moissonné dans certaines maisons,
Les premiers jours passés, comme le veut l’usage,
J’y cours, me composant en chemin un visage,
Et roulant une ou deux phrases, dans mon cerveau,
Qui de la circonstance...

 
L’absence ni le temps ne sont quand on aime
MUSSET

L’absence ni le temps ! Et cependant c’était ―
Nous le sentions déjà ― c’était la fin du songe ;
Mais sans nous avouer que le beau vers mentait
Nous nous laissions charmer par cet heureux...

Ô champs paternels hérissés de charmilles
Où glissent le soir des flots de jeunes filles !
 
Ô frais pâturage où de limpides eaux
Font bondir la chèvre et chanter les roseaux !
 
Ô terre natale ! à votre nom que j’aime,
Mon âme s’en va toute hors d’elle...