Souvent, lorsqu’au retour des mauvaises saisons
La mort a moissonné dans certaines maisons,
Les premiers jours passés, comme le veut l’usage,
J’y cours, me composant en chemin un visage,
Et roulant une ou deux phrases, dans mon cerveau,
Qui de la circonstance atteignent le niveau.
J’entre… Un charmant sourire accueille ma visite ;
Je regarde à deux fois, & ma parole hésite…
Après tout, les défunts m’étant indifférents,
Je tâche à n’être pas moins gai que les parents.
Le Parnasse contemporain/1869/Triste !… Triste !…
More from Poet
-
J'ai beau me rappeler... Joseph Delorme... non ;
Nul écho dans mon coeur ne s'éveille à ce nom.
Joseph !... Lisons toujours. - Ah ! jeune aiglon sauvage,
Cygne plaintif, amour des eaux et du rivage,
Pour souffrir et chanter, sur la terre venu,
Tu meurs enfin...... -
Quand la Rome d'orgie, après le moindre choc,
Tombait de pourriture, ayant au cœur son chancre,
Ou comme un vieux vaisseau, désarmé de son ancre,
Sur une mer de sang sombrait de roc en roc ;Guettant mourir la ville, enfoui sous son froc,
Un sale Juif, avec ses... -
C’est la huitième journée
De la bataille donnée
Aux bords du Guadalèté
Maures et chrétiens succombent,
Comme les cédrats qui tombent
Sous les flèches de l’été.Sur le point qui les rassemble
Jamais tant d’hommes ensemble
N’ont combattu tant de... -
(Traduit du Russe, de la comtesse Ropstochin.)
Mon Dieu ! toi qui sais tout, oh ! ne m'ordonne pas
D'atteindre aux sombres jours de la froide vieillesse ;
De voir mon corps s'user, et tomber pièce à... -
Folle Albion, tu dis : « Je suis reine ! la terre
» Enfante l’or pour moi dans son sein tributaire ;
» Thétis s’enorgueillit de gronder sous ma loi. »
Tu le dis : tes nochers, sur la foi des étoiles,
...