Dieu est toujours là

I

Quand l’été vient, le pauvre adore !
L’été, c’est la saison de feu,
C’est l’air tiède et la fraîche aurore ;
L’été, c’...

Poet: Victor Hugo

 
Baal n’est pas tombé ; son temple,
Antre du vieux crime immortel,
Rayonne ; et Baal se contemple
Et s’adore assis sur l’autel ;
Il triomphe ; il a dans sa crypte
La vieille Inde et la vieille Égypte ;
Baal resplendit au milieu
Entre l’idole et la...

Poet: Victor Hugo

XXXVII

J’eus toujours de l’amour pour les choses ailées.
Lorsque j’étais enfant, j’allais sous les feuillées,
J’y prenais dans les nids de tout...

Poet: Victor Hugo

En l’an du Christ quinze cent treize,
Un jour, la Discorde & le Vent,
Par la Beauce, tout à leur aise
Cheminaient, au soleil levant.
Devisant ensemble ; ils arrivent
Dans la ville de Chartres ; puis,
Après vingt cercles qu’ils décrivent,
Ils prennent...

 

« POUR toujours ! » me dis-tu, le front sur mon épaule.
Cependant nous serons séparés, c’est le sort.
L’un de nous le premier sera pris par la mort
Et s’en ira dormir sous l’if ou sous le saule.

Vingt fois, les vieux marins qui flânent sur le môle...

L’espoir divin qu’à deux on parvient à former
Et qu’à deux on partage,
L’espoir d’aimer longtemps, d’aimer toujours, d’aimer
Chaque jour davantage ;

Le désir éternel, chimérique et touchant,
Que les amants soupirent,
A l’instant adorable où, tout en se...

    Toujours je pleure au nom de mon enfant :
    Sans sa beauté rien n’est beau dans ma vie.
Du monde et de ses biens, c’est le seul que j’envie,
Mais je ne l’attends plus, la mort me le défend.

    Je le revois dans la fleur éphémère ;
    Elle apparaît pour...

 
Tout est mensonge : aime pourtant,
Aime, rêve et désire encore ;
Présente ton cœur palpitant
A ces blessures qu’il adore.

Tout est vanité : crois toujours,
Aime sans fin, désire et rêve ;
Ne reste jamais...

Poet: Jean Lahor

 
Tu seras éternellement,
Qu’on te nomme esprit ou matière ;
Cette vie est un court moment
De l’existence tout entière.

Prends une pierre et brise-la,
Prends les morceaux, mets-les en poudre :
La même pierre est toujours là,
Tu ne peux rien que la...

  Toujours je la connus pensive et sérieuse :
Enfant, dans les ébats de l’enfance joueuse
Elle se mêlait peu, parlait déjà raison ;
Et, quand ses jeunes sœurs couraient sur le gazon,
Elle était la première à leur rappeler l’heure,
À dire qu’il fallait regagner la...