Paroles : Jules Jouy
Air de "La chanson des Peupliers" de F. Doriat

En hommages aux 147 communards fusillés au Père Lachaise le 28 mai 1871.

Ornant...

Poet: Jules Jouy

 

Un jour, les yeux lassés de veilles et de larmes,
Comme un lutteur vaincu prêt à jeter ses armes,
Je disais à l'aurore : « En vain tu vas briller ;
La nature trahit nos yeux par ses merveilles,
Et le ciel coloré de ses teintes vermeilles
...

Tel qu’en Lui-même enfin l’éternité le change,
Le Poëte suscite avec un glaive nu
Son siècle épouvanté de n’avoir pas connu
Que la mort triomphait dans cette voie étrange !

Eux, comme un vil sursaut d’hydre oyant jadis l’ange...

O maître souverain ! Dieu de la poésie,
Dont la lyre régna sur le monde enchanté,
Tu meurs ! — Mais de ta gloire éclatante et choisie,
L'astre se lève au ciel de la postérité.

Désormais, à l'abri des retours de l'envie,
Ton nom prend un reflet d'éternelle clarté :...

Le temple enseveli divulgue par la bouche
Sépulcrale d'égout bavant boue et rubis
Abominablement quelque idole Anubis
Tout le museau flambé comme un aboi farouche

Ou que le gaz récent torde la mèche louche
Essuyeuse on le sait des opprobres subis
Il...

Tel qu'en Lui-même enfin l'éternité le change,
Le Poète suscite avec un glaive nu
Son siècle épouvanté de n'avoir pas connu
Que la mort triomphait dans cette voix étrange !

Eux, comme un vil sursaut d'hydre oyant jadis l'ange
Donner un sens plus pur aux mots de la...

Celle dont la dépouille en ce marbre est enclose
Fut le digne sujet de mes saintes amours.
Las ! depuis qu'elle y dort, jamais je ne repose,
Et s'il faut en veillant que j'y songe toujours.

Ce fut une si rare et si parfaite chose
Qu'on ne peut la dépeindre avec...

Elle exprimait encor la cause douloureuse
De ses pleurs, quand elle oit un petit bruit léger
A son dos ; et soudain cette aveugle amoureuse
Se tourne et voit le Christ, mais c'est comme étranger.

" Ô femme, lui dit-il, quel deuil te peut ranger
A tant et tant de...

Si tu t'enquiers pourquoi sur mon tombeau
On aura mis deux éléments contraires,
Comme tu vois être le feu et l'eau
Entre éléments les deux plus adversaires :
Je t'avertis qu'ils sont très nécessaires
Pour te montrer par signes évidents
Que si en moi ont été...

Repose en paix, ma Virginie !
Le repos n'est pas fait pour moi.
Hélas ! le monde entier, sans toi,
N'a rien qui m'attache à la vie.

Le plaisir ainsi que la peine,
Tout passe avec rapidité ;
Notre vie est une ombre vaine
Qui se perd dans l'éternité....