Je veille. Ne crains rien. J'attends que tu t'endormes. Les anges sur ton front viendront poser leurs bouches. Je ne veux pas sur toi d'un rêve ayant des formes Farouches ;
Je veux qu'en te voyant là, ta main dans la mienne, Le vent change son bruit d'orage en...
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Amour au coeur déjà me fait sentir Des ans passés un honteux repentir Qui me faisait ignorer sa puissance : Déjà en moi je me sens accusé D'ainsi avouer de ma vie abusé, Me repaissant de fausse jouissance.
J'étais content, mais pour rien ne vouloir ;...
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Muses, adieu, et votre chant jazard ! Adieu Phoebus, et ma fière déesse ! Livres, adieu, adieu la tourbe espesse De mes amys, adieu tout jeu mignard !
Adieu guiterre, adieu luth babillard, Toute harmonie et tout son de liesse, Gemmes, parfums, et toute...
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Considérez que guerre, l'immortelle, Par son regard fier les courages tente ; Dissension, héritier de cautelle, Loge Fureur en pavillon ou tente : Vengeance sort, laquelle essaye ou tente De succomber ses ennemis mortels, Remémorant qu'en guerre sont morts tels...
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En expirant, le cygne chante encor, Ah laissez-moi chanter mon chant de mort !...
Ah laissez-moi chanter, moi qui sans agonie Vais vous quitter dans peu d'instants, Qui ne regrette de la vie Que quelques jours de mon printemps Et quelques baisers d'une amie...
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Les vapeurs du matin, légères et limpides, Ondulent mollement le long des Laurentides, Comme des nuages d'encens. Au murmure des flots caressant le rivage, Les oiseaux matineux, cachés dans le feuillage, Mêlent de suaves accents.
La nature, au réveil, chante...
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L'entendez-vous, l'entendez-vous Le menu flot sur les cailloux ? Il passe et court et glisse Et doucement dédie aux branches, Qui sur son cours se penchent, Sa chanson lisse.
Là-bas, Le petit bois de cornouillers Où l'on disait que Mélusine...
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De ta source pure et limpide Réveille-toi, fleuve argenté ; Porte trois mots, coursier rapide : Amour, patrie et liberté !
Quelle voile, au vent déployée, Trace dans l'onde un vert sillon ? Qui t'a jusqu'à nous envoyée ? Quel est ton nom, ton pavillon...
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César a fermé la paupière ; Au jour doit succéder la nuit ; Que s'éteigne toute lumière, Que s'évanouisse tout bruit.
A travers ces arcades sombres, Enfants aux folles passions, Disparaissez comme des ombres, Fuyez comme des visions.
Allez,...
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De roses vermeilles Nos champs sont fleuris, Et le bras des treilles Tend à nos corbeilles Ses raisins mûris.
Puisque chaque année Jetant aux hivers Sa robe fanée, Renaît couronnée De feuillages verts,
Puisque toute chose S'...
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