• Trois spectres familiers hantent mes heures sombres.
    Sans relâche, à jamais, perpétuellement,
    Du rêve de ma vie ils traversent les ombres.

    Je les regarde avec angoisse et tremblement.
    Ils se suivent, muets comme il convient aux âmes,
    Et mon cœur se contracte et saigne en les nommant.

    Ces magnétiques yeux, plus aigus que des lames,
    Me blessent fibre à...

  • I


    ...

  •  
    Vous les connaissez bien ces amants des clairières,
    Ces spectres, revenant, de la tombe transis,
    Sous la lune bleuâtre et ses pâles lumières…
          Ils dansent dans les cimetières,
          Mais dans mon cœur, ils sont assis.

    Ils sont là, tous, assis avec mélancolie,
    Dans l’immobilité des morts, sous leurs tombeaux :
    Et pâles et navrés, croyant...

  • AU milieu du brouillard mourait un pâle jour.
    La campagne était nue et muette alentour.

    Et dans l’immensité de cette vapeur grise,
    Sans un point d’horizon, sans un souffle de brise,

    Des gens vêtus de deuil, ayant forme d’humains,
    Cheminaient, en cachant leur cœur avec leurs mains.

    C’était un défilé, terrible en son silence,
    Où le calme effrayait...

  • I

    Trois spectres familiers hantent mes heures sombres.
    Sans relâche, à jamais, perpétuellement,
    Du rêve de ma vie ils traversent les ombres.

    Je les regarde avec angoisse et tremblement.
    Ils se suivent, muets comme il convient aux âmes,
    Et mon coeur se contracte et saigne en les nommant.

    Ces magnétiques yeux, plus aigus que des lames,...