C’était un fier oiseau, farouche et solitaire,
Au bec crochu d’or pâle, aux pieds d’ambre, à l’œil clair,
Arraché tout vivant au rocher, son repaire,
Aux flots verts, à la nue, aux brisans, au grand air !
Ils l’avaient pris dans un de ces jours de tempête
Où...
Barbey d’Aurevilly
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Seulement !...Si mon cœur faisait ses mémoires
Je crois que j’y mettrais ceci :
« Elle avait des dentelles noires
« Avec un jupon cramoisi. »C’était ravissant ! — Les donzelles
De ce soir et de ce salon,
Se... -
Tu t’en vas, — ce n’est pas ta faute.
Tu le crois ton Destin. Il part, et tu le suis…
Le cœur navré, dont un jour tu fus l’hôte,
Sait trop que ce n’est pas ta faute
Et te pardonne, si tu fuis.Va ! je sais trop comme s’achève...
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Elle avait dix-neuf ans. Moi, treize. Elle était belle ;
Moi, laid. Indifférente, ― et moi je me tuais…
Rêveur sombre et brûlant, je me tuais pour elle.
Timide, concentré, fou, je m’exténuais…
Mes yeux noirs et battus faisaient peur à ma mère ;
Mon pâle... -
Tête pâle de ma Chimère
Dont j’ai, sans la comprendre, adoré la pâleur,
Tu joins donc maintenant à ce premier mystère,
Le mystère de ta rougeur !
Le vermillon soudain qui te prend au visage,
Quand, ce visage aimé, tu le tournes vers moi,
... -
Te souviens-tu du soir, où près de la fenêtre
Ouverte d’un salon plein de joyeux ébats,
Tu n’avais pas seize ans... les avais-tu ?... peut-être...
Sous le rideau tombé, nous nous parlions tout bas ?...
Ce n’était pas l’amour que t’exprimait ma bouche,
Mon... -
Vous voulez donc que sur la blanche page,
Fruits d’un arbre flétri, soient écrits quelques vers ?
Oh ! pourquoi votre cœur n’a-t-il pas pour image
Ces candides feuillets à mes regrets ouverts !
J’essaierais d’y tracer peut-être avec délices
Le doux mot qu’en... -
Vous les connaissez bien ces amants des clairières,
Ces spectres, revenant, de la tombe transis,
Sous la lune bleuâtre et ses pâles lumières…
Ils dansent dans les cimetières,
Mais dans mon cœur, ils sont assis.Ils sont là, tous, assis avec...
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Si tu pleures jamais, que ce soit en silence ;
Si l’on te voit pleurer, essuie au moins tes pleurs !
Car tu ne peux trouver au fond de ta souffrance
Le calme fier qui naît des injustes douleurs.Non ! tu ne le peux pas. Si ta vie est brisée,
Qui me brisa le... -
« Oh ! pourquoi voyager ? » as-tu dit. C’est que l’âme
Se prend de longs ennuis et partout et toujours ;
C’est qu’il est un désir, ardent comme une flamme,
Qui, nos amours éteints, survit à nos amours !
C’est qu’on est...