• J'ai lu ta vive Odyssée
    Cadencée,
    J'ai lu tes sonnets aussi,
    Dieu merci !

    Pour toi seul l'aimable Muse,
    Qui t'amuse,
    Réserve encor des chansons
    Aux doux sons.

    Par le faux goût exilée
    Et voilée,
    Elle va dans ton réduit
    Chaque nuit.

    Là, penchée à ton oreille
    Qui s'éveille,
    Elle te berce...

  •  
    Poète ! aussi longtemps que marchera la terre
    Dans le vide muet qui n’a pas d’horizon ;
    Tant que l’homme, implorant un climat salutaire,
    Sous la grêle et les vents traînera sa maison,
    Nu, forcé d’inventer le pain, le fer, la flamme,
    L’art de ne pas périr, ses lois et son bonheur ;
    Qu’il frappera son front en y cherchant son âme,
    Et sa poitrine...

  • Dark fell the night, the watch was set,
    The host was idly spread,
    The Danes around their watchfires met,
    Caroused, and fiercely fed.

    The chiefs beneath a tent of leaves
    And Guthrum, king of all,
    Devoured the flesh of England’s beeves,
    And laughed at England’s fall.
    Each warrior proud, each Danish earl,
    In mail of wolf-...

  • Hélas ! qui t?a si jeune enseigné ces mystères
    Et toutes ces douleurs du pauvre c?ur humain ?
    Quel génie au milieu des sentiers solitaires,
    Au sortir du berceau t?a conduit par la main ?

    O chantre vigoureux, ô nature choisie !
    Quel est l?esprit du Ciel qui t?emporte où tu veux ?
    Quel souffle parfumé de sainte poésie
    Soulève incessamment l?or de tes...

  • Alfred, j?ai vu des jours où nous vivions en frères,
    Servant les mêmes dieux aux autels littéraires :
    Le ciel n?avait formé qu?une âme pour deux corps ;
    Beaux jours d?épanchement, d?amour et d?harmonie,
    Où ma voix à la tienne incessamment unie
    Allait se perdre au ciel en de divins accords.

    Qui de nous a changé ? Pourquoi dans la carrière
    L?un court-il...

  • Dans mes jours de malheur, Alfred, seul entre mille,
    Tu m'es resté fidèle où tant d'autres m'ont fui.
    Le bonheur m'a prêté plus d'un lien fragile ;
    Mais c'est l'adversité qui m'a fait un ami.

    C'est ainsi que les fleurs sur les coteaux fertiles
    Etalent au soleil leur vulgaire trésor ;
    Mais c'est au sein des nuits, sous des rochers stériles,
    Que fouille...