Plutôt les pâles Soeurs me privent de lumière, Et m'envoyent au creux des enfers pleins d'horreur Éprouver de Pluton l'effroyable terreur, Et ouïr de Minos la sentence dernière,
Plutôt de Prométhée la douleur coutumière Me tourmente toujours, et l'ardente fureur...
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Désespéré, chétif, du repos de ma vie, Je chemine à grands pas au sentier douloureux De l'Orque épouvantable, où le sort rigoureux Avait dès le berceau ma jeunesse asservie.
Là l'horreur de la nuit sombrement obscurcie, Et l'effroi pâlissant de l'Achéron...
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Madame, si tu veux me prêter ton oreille, Pour toi je me ferai prophète véritier, Mordillant un rameau du poenien laurier, Et de tes trois couleurs je dirai la nouvelle.
Le gris mélancolique est le soin qui m'éveille Quand ma trêve se rompt par Amour mon...
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Sus, gants, allez couvrir la main gentille et belle De celle-là qui est cause de ma douleur, Défendez-la du vent, du froid, de la chaleur, Et que tout votre mieux soit employé pour elle.
Vrai est que je voudrais pour une Nymphe telle Une peau plus subtile et de...
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Ma vie est un Enfer plein d'ennuis et de peines, Mes tourments outrageux sont les fouets punisseurs, Et mes soucis mordants les serpents meurtrisseurs Qui bourrellent mon coeur de cent morts inhumaines.
Comme là-bas on voit les espérances vaines, Ainsi tous mes...
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Vous de moi tant aimés, ô déserts solitaires Où j'ai souvent sans fruit semé mes tristes voix, Soyez, je vous supplie, encore cette fois De mes derniers sanglots les loyaux secrétaires.
Et toi, fille de l'air, ô Écho forestière, Ne réponds plus au son de mes...
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Divin Ronsard, après que la douleur M'aura couché sous une froide lame, Et que l'Amour, sans barque ni sans rame, M'aura fait voir le monde sans couleur,
Après ma mort, sanglote mon malheur, Et d'un long cri qui les rochers entame Dis aux passants qu'aux...
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Vous qui habitez l'Orque noir, Laissez votre horrible manoir, Sortez de la grotte avernale, Et venez tous ici haut voir Ma peine qui n'a point d'égale.
Ô Proserpine, ô noir Pluton Cerbère, Mégère, Alecton, Tisyphone, infernales Ombres Atropos,...
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Je sens déjà saillir de toute fosse obscure Mille fiers animaux goulûment animés Qui à me dévorer mettront toute leur cure Quand mes esprits vitaux se verront consumés, Et pour honnêtement dresser ma sépulture, D'un loup m'entomberont les boyaux affamés, Ni ne...
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J'aime si hautement que je n'ose nommer La divine beauté reine de mon courage, De peur que le vulgaire ignorant et volage De ma témérité ne vienne me blâmer.
Si veux-je toutefois plutôt me consumer, Aimant une déesse en peine et en servage, Et souffrir...
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