NE quitte point encor l’ombre où tu te recueilles,
Élabore en secret la sève de tes vers.
L’arbre, avant de fleurir, sur sa tige et ses feuilles,
Par degrés et longtemps doit monter dans les airs.
Il plonge sous le sol sa racine altérée,
Des sucs inférieurs...
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Quand tes beaux pieds distraits errent, ô jeune fille, L’écrin de l’Océan n’en a point de pareille ; |
Ô terre, vil monceau de boue Sans ces urnes où goutte à goutte |
Orchestre du Très-Haut, bardes de ses louanges, Tant que durent les fleurs, tant que l'épi qu'on coupe |
Lorsque vient le soir de la vie, |
Encor mal éveillé du plus brillant des rêves, |
La douce et blanche tourterelle |
J’aime mieux la maison du pâtre sous la neige |
Frère, le temps n’est plus où j’écoutais mon âme |
Aimons-nous ! notre fleuve baisse ; |