Ô Paris ! C’est la cent deuxième nuit du Siège,
    Une des nuits du grand Hiver.
Des murs à l’horizon l’écume de la neige
    S’enfle et roule comme une mer.

Mâts sinistres dressés hors de...

Rien ne vaut sous les cieux l’immortelle Liqueur,
Le Sang sacré, le Sang triomphal, que la Vie,
Pour étancher sa soif toujours inassouvie,
Nous verse à flots brûlants qui jaillissent du cœur.

Jusqu’au ciel idéal dont la hauteur l’accable,
Quand l’Homme de ses...

Pour atteindre aux sommets dont la hauteur accable
Il faut que le pied saigne aux angles du rocher ;
Les dieux aiment le sang. Rien ne les peut toucher
Que le supplice offert du juste ou du coupable.

C’est la rigide loi du monde périssable.
Quand l’homme, un jour,...

 
Dieu jeune, agile et fier, modérateur du temps,
Le fils d'Hypérion, aux coursiers éclatants,
Illuminant les cieux de flamme originelle,
Envahissait au loin la campagne éternelle.
Courbé sur le quadrige, et les rênes en main,
Par flots de poudre d'or il...

Le secret de la vie est dans les tombes closes :
Ce qui n’est plus n’est tel que pour avoir été ;
Et le néant final des êtres et des choses
Est l’...

Si l’Aurore, toujours, de ses perles arrose
Cannes, gérofliers et maïs onduleux ;
Si le vent de la mer, qui monte aux pitons bleus,
Fait les bambous...

Si les chastes amours avec respect louées
Éblouissent encor ta pensée et tes yeux,
N’effleure point les plis de leurs robes nouées :
Garde la pureté de ton rêve pieux.

Ces blanches visions, ces vierges que tu crées
Sont ta jeunesse en fleur épanouie au ciel !...

Hideux siècles de foi, de lèpre et de famine,
Que le reflet sanglant des bûchers illumine !
Siècles de désespoir, de peste et de haut-mal,
Où le Jacque...


...

 
Soleils ! Poussière d'or éparse aux nuits sublimes
Où l'esprit éperdu s'envole et plonge en vain !
Vous épanchez sur nous, du fond des bleus abîmes,
La bienheureuse paix du silence divin,
Soleils ! Poussière d'or éparse aux nuits sublimes !

Mais qui sait, ô...