De tes lectures assidues,
Ami, crois-moi, pour quelques jours
Tâche d’interrompre le cours ;
Car, pour peu que tu continues,
Je crains, à te parler sans fard,
Que la mort sévère et chagrine,
Jugeant peut-être à tout hasard
De ton âge par ta doctrine,...

Ô Catinat ! quelle voix enrhumée
De te chanter ose usurper l’emploi !
Mieux te vaudrait perdre ta renommée,
Que los cueillir de si chétif aloi.
Honni seras, ainsi que je prévoi,
Par cet écrit. Et n’y sais, à vrai dire,
Remède aucun, sinon que contre toi...

De haut savoir Phébus ne m’a doté,
Mais des neuf Sœurs je sais toucher la lyre ;
Grosse chevance oncques ne m’a tenté,
Mais peu de biens ont de quoi me suffire.
Amour me tint longtemps sous son empire :
J’ai retrouvé repos et liberté ;
Mais ce bien là, certes...

      Vous dont le pinceau téméraire
Représente l’hiver sous l’image vulgaire
      D’un vieillard faible et languissant,
Peintres injurieux, redoutez la colère
      De ce dieu terrible et puissant :
      Sa vengeance est inexorable,
Son pouvoir jusqu’aux...

Près de l’humide empire où Vénus prit naissance,
Dans un bois consacré par le malheur d’Atys,
Le Sommeil et l’Amour, tous deux d’intelligence,
A l’amoureux Pélée avaient livré Thétis.
Qu’eut fait Minerve même, en cet état réduite ?
Mais, dans l’art de Protée en sa...

      Filles du Dieu de l’univers,
Muses, que je me plais dans vos douces retraites !
Que ces rivages frais, que ces bois toujours verts
Sont propres à charmer les âmes inquiètes !
      Quel cœur n’oublîrait ses tourments
Au murmure flatteur de cette onde...