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               Die Nymphe des Mains und der Wandrer.

         Der Wandrer.
     
    Schöne Nymphe des Mains mit den langen wallenden Locken,
         Sag’, o Liebliche, wem eilet entgegen dein Fuss?...

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    J’ai puérilisé mon cœur dans l’innocence
    De notre amour, éveil de calice enchanté.
    Dans les jardins où se parfume le silence,
    Où le rire fêlé retrouve l’innocence,
    Ma Douce ! je t’adore avec simplicité.

    Tes doigts se sont noués autour de mon cœur rude.
    Et un balbutiement pareil au cri naïf
    De l’inexpérience et de la gratitude,
    Je te...

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    Une odeur fraîche, un bruit de musique étouffée
    Sous les feuilles, et c’est Viviane la fée.

    Elle imite, cachée en un fouillis de fleurs,
    Le rire suraigu des oiseaux persifleurs.

    Souveraine fantasque, elle s’attarde et rôde
    Dans la forêt, comme en un palais d’émeraude.

    L’eau qui miroite a la couleur de son regard.
    Elle se voile des dentelles...

  • Chez un sculpteur, moulée en plâtre,
    J’ai vu l’autre jour une main
    D’Aspasie ou de Cléopâtre,
    Pur fragment d’un chef-d’œuvre humain.

    Sous le baiser neigeux saisie
    Comme un lis par l’aube argenté,
    Comme une blanche poésie
    S’épanouissait sa beauté ;

    Dans l’éclat de sa pâleur mate
    Elle étalait sur le velours
    Son élégance délicate...

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    O mains que nous avons baisées,
    Mains de nos père et mère aux gestes triomphants,
    O mains qui sur nos fronts ensoleillés d’enfants.
    Tant de fois vous êtes posées !

    Nous regrettons les bleus sommeils,
    La maison qu’on oublie au bord des eaux limpides
    Et qu’emplissaient de vols rythmiques et rapides
    L’essaim des mensonges vermeils.

    ...

  • Sur les fenêtres de mon cœur
    Deux pâles mains se sont collées :
    Mains de douleur et de malheur,
    Mains de la Mort, mains effilées…

    C’était sinistre de les voir
    Si nocturnement illunées,
    Levant vers moi leur désespoir,
    Telles que des mains de damnées.

    Et Celle de ces mains de deuil
    Qui donc pouvait-elle bien être,
    Pour que la mort...

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    L’incendie agonise au fond du palais sombre...
    L’énigme de ma vie et celle de mon ombre
    Côte à côte s’en vont sous les lambris éteints,
    Et, des murs calcinés où la cendre s’effeuille,
    Comme des mains de paix dont le geste m’accueille,
    Sortent confusément les mains de nos destins.

    Sous les plafonds obscurs, où tâtonnent nos lampes,
    Des doigts...

  • Songeant à sa maison, grande parmi les grandes,
    Plus grande qu’Iñigo lui-même et qu’Abarca,
    Le vieux Diego Laynez ne goûte plus aux viandes.

    Il ne dort plus, depuis qu’un sang honteux marqua
    La joue encore chaude où l’a frappé le Comte,
    ...


  • ...