• "Elle ne concevait pas qu'aimer fût l'ennemi d'aimer."
    Sainte-Beuve. Volupté.

    L'homme n'est pas méchant, ni la femme éphémère.
    Ah ! fous dont au casino battent les talons,
    Tout homme pleure un jour et toute femme est mère,
    Nous sommes tous filials, allons!
    Mais quoi! les Destins ont des partis-pris si tristes,
    Qui font que, les uns loin des autres, l'...

  • Menez l'âme que les Lettres ont bien nourrie,
    Les pianos, les pianos, dans les quartiers aisés !
    Premiers soirs, sans pardessus, chaste flânerie,
    Aux complaintes des nerfs incompris ou brisés.

    Ces enfants, à quoi rêvent-elles,
    Dans les ennuis des ritournelles ?

    " Préaux des soirs,
    Christs des dortoirs !

    " Tu t'en vas et tu nous...

  • Vous de moi tant aimés, ô déserts solitaires
    Où j'ai souvent sans fruit semé mes tristes voix,
    Soyez, je vous supplie, encore cette fois
    De mes derniers sanglots les loyaux secrétaires.

    Et toi, fille de l'air, ô Écho forestière,
    Ne réponds plus au son de mes tristes regrets,
    Et vous aussi, courriers de mes ennuis secrets,
    Zéphirs, n'éventez point...

  • Oui dès l'instant que je vous vis
    Beauté féroce, vous me plûtes
    De l'amour qu'en vos yeux je pris
    Sur-le-champ vous vous aperçûtes
    Ah ! Fallait-il que je vous visse
    Fallait-il que vous me plussiez
    Qu'ingénument je vous le disse
    Qu'avec orgueil vous vous tussiez
    Fallait-il que je vous aimasse
    Que vous me désespérassiez
    Et qu'enfin je m'...

  • Plaignez-moi, chers amants, que le ciel adversaire
    Jadis a transformés dans ce bois solitaire
    En arbres et en fleurs,
    Et toi plaisant, Narcis, quitte un peu ta fontaine,
    Si tu veux voir d'Amour la figure certaine,
    Mire-toi dans mes pleurs !

    Je me plais au travail que sans cesse j'endure,
    Avec ces hauts sapins mon désir se mesure
    Et s'accroît tous...

  • Va dire, Amour, ce qui cause ma peine,
    A mon seigneur, que je m'en vais mourir,
    Et, par pitié, venant me secourir,
    Qu'il m'eût rendu la Mort moins inhumaine.

    A deux genoux je demande merci.
    Par grâce, Amour, va-t'en vers sa demeure.
    Dis-lui comment je prie et pleure ici,
    Tant et si bien qu'il faudra que je meure
    Tout enflammée, et ne sachant...

  • Considérant le cours de vie humaine,
    Mon simple état, train tel que et domaine,
    Qu'il n'est besoin le mettre en inventaire,
    N'enregistrer, mais trop mieux de le taire,
    Certain je suis que des biens terriens
    Après la mort n'emporte en terre rien
    Le riche et plain, soit-il gras ou mesgret,
    Fors un linceul. Posé qu'il soit esgret*
    Passer le pas, où...