Lorsque j'étais encore un tout jeune homme pâle,
Et que j'allais entrer dans la lice fatale,
Sombre arène où plus d'un avant moi se perdit,
L'âpre Muse aux regards mystérieux m'a dit :
— Tu pars ; mais quand le Cid se mettait en campagne
Pour son Dieu, pour son...

Poet: Victor Hugo

Lorsque je serai mort, toi qui as des yeux bleus
couleur de ces petits coléoptères bleu de feu
des eaux, petite jeune fille que j’ai bien aimée
et qui as l’air d’un iris dans les fleurs animées,
tu viendras me prendre doucement par la main.
Tu me mèneras sur...

 

LORSQUE je serai mort, ― puisqu’il nous faut mourir, ―
Mon âme reviendra sur la terre souffrir
Avec vous, que l’exil ténébreux enlinceule,
Afin qu’en votre nuit vous ne soyez pas seule.
J’ai trop souvent pleuré vos chagrins ici-bas,
Pour que de l’infini je...

 
Lorsque le soir descend, j’aime entendre les vagues
Expirer sur la grève avec des sanglots vagues,
Tandis qu’un rayon pâle égaré dans les cieux
Mêle son reflet clair au bleu triste des ondes
Et brode un ourlet d’or sur les nappes profondes
Qui jettent leur...

Lorsque l’empereur qui devait renoncer à la souveraineté
Reçut le message, il prenait le thé
Dans la chambre des femmes, près de son marcassin.
Il porta la main gauche au-dessus de son sein
Et prononça tout bas, avec beaucoup de zèle,
Des paroles...

Poet: Max Jacob

 
Lorsque sur ma fenêtre, à l'heure du réveil,
Légèrement se pose un rayon de soleil,
Un rayon d'espérance entre aussi dans mon gîte ;
C'est comme un ami cher qui, vous faisant visite,
Par de joyeux propos éclaire votre ennui,
Et ce jour-là vous rend égayé...

*

Lorsque tu me brisais sur tes brûlantes crêtes,
Ô redoutable mer des sombres voluptés,
À l’heure où ton zénith allumait sur nos têtes
Les fastueux bûchers de songes regrettés,

Lors même que ravi sur tes...

Poet: Tola Dorian

Lorsque je vous dépeins cet amour sans mélange,
Cet amour à la fois ardent, grave et jaloux,
Que maintenant je porte au fond du cœur pour vous,
Et dont je me raillais jadis, ô mon jeune ange,

Rien de ce que je dis ne vous paraît étrange,
Rien n’allume en vos yeux...

La nuit, lorsque je dors et qu'un ciel inutile
Arrondit sur le monde une vaine beauté,
Quand les hautes maisons obscures de la ville
Ont la paix des tombeaux d'où le souffle est ôté,

Il n'est plus, morts dissous, d'inique différence
Entre mon front sans âme et...

Elégie

Cloris, lorsque je songe, en te voyant si belle,
Que ta vie est sujette à la loi naturelle,
Et qu'à la fin les traits d'un visage si beau
Avec tout leur éclat iront dans le tombeau,
Sans espoir que la mort nous laisse en la pensée
Aucun ressentiment de...