Ce doux hiver qui égale ses jours 
À un printemps, tant il est aimable,  
Bien qu’il soit beau, ne m’est pas agréable,  
J’en crains la queue, et le succès toujours.

J’ai bien appris que les chaudes amours,  
Qui au premier vous servent une table 
Pleine de...

II

Et voilà donc les jours tragiques revenus !
On dirait, à voir tant de signes inconnus,
Que pour les nations commence une autre hégire.

Pâle Alighieri, toi, frère de Cynégire,
O sévères témoins, ô justiciers égaux,
Penchés, l'un...

Poet: Victor Hugo

Lorsque l’été flambant brûle la ville lasse,
Et le peuple pointu des toits capricieux,
Le vieux gardien du vieux beffroi suit de ses yeux
L’ombre lente qui fait le tour de la grand’place.

Et c’est d’abord, au jour levé,
Les trois pignons des Trois Rois Mages,...

 
Eugène, puisque Juin, le plus feuillu des mois,
Est de retour, veux-tu tous deux aller au bois ?
Ensemble et seuls, veux-tu, sous l’épaisse ramure,
Prendre un long bain de calme, et d’ombre, et de verdure ?
Viens-t-en sous la forêt de Meudon ou d’Auteuil
...

 

Ami, l’onde est plus douce, et le vent à nos voiles
Porte les frais parfums de la verte saison.
Le sol berce les fleurs, l’eau berce les étoiles ;
Voyez jouer la vague et fleurir le gazon.

L’hiver au ciel de neige, aux jours gris et moroses,
Descend,...

Au long des cours, des impasses et des venelles

Des vieux quartiers retraits,
La pluie
Semble à jamais

Chez elle.

Elle y tombe depuis novembre,

Continûment, à...

 

Jadis je logeais haut, tout contre la gouttière :
Tapi souvent à ma fenêtre en tabatière,
Rêvant à ma misère, à tant d’affronts subis,
J’écoutais les marchands de légumes, d’habits :
Et les tuyaux des toits, chefs-d’œuvre des fumistes,
Rayaient de noir le...

Poet: Charles Cros

 
Nous recevions sa visite assidue ;
J’étais enfant. Jours lointains ! Depuis lors
La porte est close et la maison vendue :
       Les foyers...

 

LES jours ont fui, pareils a des oiseaux sauvages, ―
Des oiseaux blancs, des oiseaux gris, des oiseaux noirs, ―
Qui s’en vont sans retour vers de lointains rivages,
Bonheurs, tristesses, deuils, rires, sanglots, espoirs…

Les jours ont fui, pareils à des oiseaux...

Printemps, par tes premiers beaux jours,

Où l’on s’en va avec la simple joie
D’aller, droit devant soi
Toujours,
Les champs semblent si doucement frémir à l’air
Qu’on les dirait vierges et clairs
Comme aux saisons les plus...