Dans l’air la merveilleuse odeur de violettes,
    Nos doigts entrelacés et nos lèvres muettes.

    Les rosiers roux ont la couleur de tes cheveux
    Et nos cœurs sont pareils… Je veux ce que tu veux.

    Tout le jardin autour de nous, ma bien-aimée,...

 
    Un verger de Mytilène, vers la fin d’un après-midi d’été.
    Les vignes, chargées de grappes, se déroulent jusqu’à la
    mer. Le soleil brûle.

    Au lever du rideau, Eranna tire quelques sons du paktis,
    mais ses mains...

 

                À Paule Riversdale,
                En souvenir d’une épigraphe de « l’Etre Double ».

Sweet for a little even to fear, and sweet,
O love, to lay sown fear at love’s fair feet,
Shall not some fiery memory of his breath
...

 
    Dans un silence obscur, j’apprends la patience,
    Moi dont l’orgueil fut grand, même dans le silence…

    Car mon plus grand péché fut celui de l’orgueil
    Et de cela je garde en moi l’immense deuil…

    Malgré tous mes efforts la défaite est certaine…...

 
La lampe des longs soirs projette un rayon d’ambre
Sur les cadres dont elle estompe les vieux ors.
L’heure de mon départ a sonné dans la chambre…
La nuit est noire et je ne vois rien au-dehors.

Je ne reconnais plus le visage des choses
Qui furent les...

 
    Je subis la langueur du jour déjà pâli…
    Je suis très lasse, et je ne veux plus que l’oubli.

    Si l’on parle de moi, l’on mentira sans doute.
    Et mes pieds ont été déchirés par la route.

    Certes, on doit trouver plus loin des cieux meilleurs,...

 
    Voici l’été… Les jours sont trop longs, mon amie,
    L’ombre tarde… On attend l’heure du grand repos,
    Des lys plus odorants, de la cloche endormie,
    De la grande fraîcheur des feuilles et des eaux.

    Je m’attriste de la clarté qui se prolonge....

 
    Mon cœur n’est rassuré qu’à demi… Mes Dieux lares
    Revêtent, ce jour-ci, des formes très bizarres.

    Leur regard est comme un poignard mal émoussé…
    Et je tremble, craignant leur aspect courroucé…

    C’est toi qui me maudis et c’est toi qui me...

 
    Je subis tout mon sort… L’impérieux poème
    Me domine à l’égal de la femme qu’on aime.

    Amèrement jaloux, despotique et méchant,
    Voici que vient régner, sur mon âme, le chant.

    Servilement je sers l’impérieux poème,
    Mille fois plus aimé...

 
    J’étais pareille à la voyageuse recrue,
    Lasse enfin des courants et des vents et du sort
    Et qui n’aspire plus qu’au bon sommeil du port…
    Miraculeusement vous m’êtes apparue…

    Et vous ressembliez à tout ce qui m’est cher,
    Aux jardins...