Dans un chemin de violettes

 
    Dans l’air la merveilleuse odeur de violettes,
    Nos doigts entrelacés et nos lèvres muettes.

    Les rosiers roux ont la couleur de tes cheveux
    Et nos cœurs sont pareils… Je veux ce que tu veux.

    Tout le jardin autour de nous, ma bien-aimée,
    Et la brise embaumant ta face parfumée.

    Nulle n’a la splendeur de tes cheveux flottants
    Ni le charme de ton sourire, ô mon printemps !

    De tout mon cœur avide et chantant je te loue.
    Nulle n’a le contour précieux de ta joue,

    Nulle n’a ce regard incertain qui me plaît,
    Mêlé de gris aigu, de vert, de violet.

    Dans l’énorme univers nulle ne te ressemble,
    C’est pourquoi près de toi mon désir brûle et tremble.

    Je le sais, ton regard n’a pas de loyauté
    Et ta bouche a menti… Que j’aime ta beauté !

    Règne sur moi toujours, préférée et suprême…
    Que tes plus petits pas sont charmants… Que je t’aime !

Collection: 
1897

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